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Les ravageurs du colza

Le colza est une culture importante dans de nombreuses régions du monde, notamment en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Cette plante oléagineuse est cultivée pour son huile de haute qualité, utilisée dans la production d’aliments pour animaux, de biocarburants et d’huiles comestibles. Cependant, la culture du colza est souvent confrontée à des défis importants, notamment la présence de ravageurs qui peuvent causer des dommages considérables aux cultures et réduire les rendements. Dans cet article, nous examinerons de plus près les ravageurs les plus courants du colza et les mesures que les agriculteurs peuvent prendre pour les contrôler.

Le charançon des siliques

Avec sa trompe caractéristique à antennes, le ceutorhynchus assimilis connaît actuellement une recrudescence et sa présence est généralisée sur tout le territoire français. Ce coléoptère a pour particularité de s’attaquer à la silique du colza où il s’installe pour dévorer les graines. Son passage dévastateur laisse passer la porte ouverte à un autre ravageur, la cécidomyie.

Les pertes peuvent être très importantes en qualité et en quantité.

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La petite altise

La petite altise regroupe plusieurs espèces de coléoptères dont le plus radical pour le colza est le phyllotreta nemorum. A taille adulte, cet insecte sauteur se nourrit des cultures naissantes, visant surtout tigelles et cotylédons. Il peut également s’en prendre directement aux semis. Les pertes peuvent aller jusqu’à plusieurs quintaux par hectare.

La grosse altise

Coléoptère surtout dangereux quand vient l’automne, la grosse altise ou psylliodes chrysocephala est un insecte nocturne. Ses larves sont les plus redoutables pour le colza : elles ravagent le cœur des plants en creusant dans les tiges et pétioles, provoquant retard de croissance, voire la mort du plant. Une attaque sévère peut entraîner des pertes jusqu’à 20 quintaux par hectare.

La tenthrède de la rave

L’athalia rosae est surtout dangereuse dans son format larvaire durant lequel elle devient un véritable glouton. Elle est alors capable de dévorer le double de son poids. Sa nuisibilité est très forte de la levée à l’arrivée de la sixième feuille. Les attaques massives et donc les pertes en adéquation restent rares.

La mouche du chou

Cet insecte de la famille des diptères, delia radicum, qui peut faire mesure de 6 à 8 millimètres, est surtout dangereux par sa larve qui s’attaque aux racines des végétaux par des galeries qu’elle creuse dans le sol. La mouche du chou est attirée par les glucosinolates contenus dans le colza. Les plants peuvent être sévèrement appauvris et desséchés.

Les pucerons noirs (aphis fabae)

Appelé également puceron noir « de la fève », l’Aphis fabae peut être aptère ou ailé. C’est un insecte polyphage, pouvant s’attaquer à plus de 200 plantes, dont le colza. Moins dangereux pour les récoltes que le puceron vert, il reste toutefois redoutable car il véhicule de nombreux virus.

Les pucerons verts (myzus persicae)

S’il est un puceron à craindre parmi tant d’espèces, c’est bien le myzus persicae : hormis sa capacité à dévorer les végétaux pour se nourrir il est surtout redoutable pour sa propension à se muer en vecteur de virus, et notamment celui de la jaunisse nanisante de l’orge. En cas de contamination, les pertes peuvent s’évérer colossale.

Les pucerons cendrés

Parmi les différentes familles de pucerons cendrés, c’est le Brevicoryne brassicae (aussi appelé puceron du chou) qui est le plus néfaste pour le colza. Cet insecte qui peut être aptère ou ailé, reconnaissable à la pellicule poudreuse qui le recouvre, commet d’abord des dommages en piquant et en suçant les végétaux qu’il colonise. Un double effet provient de sa sécrétion de miellat qui provoque des maladies sporiques de type fumagine.

Une infestation majeure peut provoquer jusqu’à une perte de 20 quintaux par hectare.

Les limaces

Célèbres gastéropodes sans coquilles, les limaces mangent à peu près tout ce qui se trouve à leur portée. Et elles peuvent dévorer 50 % de leur poids chaque jour. Deux des dix espèces que compte le territoire français sont particulièrement néfaste pour les cutures, en particulier le colza : la limace grise (deroceras reticutatum) et la limace noire (arion hortensis). Elles dévorent les jeunes plants, l’une par les racines, l’autre par la tige. L’impact sur les récoltes est quantitatif mais également qualitatif.

Cécidomyies des siliques

Très petite mouche de 1,5 millimètre, la dasineura brassicae bénéficie de l’occupation des siliques du colza par les charançons, qui lui ouvrent le passage. Les larves de cécidomyies vont provoquer des boursouflures de la silique qui s’égrène. La gestion de ces deux ravageurs doit être commune.

Le méligèthe

Coléoptère voyageur, puisqu’il peut voler jusqu’à trois kilomètres par jour, le méligèthe est un insecte qui dispose de connexion fortes avec le colza, notamment dans son processus de reproduction. Ce sont les larves installées dans les boutons floraux qui vont justement engendrer le plus de dégâts pour la récolte.

Le charançon des tiges

Le ceuthorrhynchus napi, coléoptère qui se caractérise par ses petites pattes noires, peut entrainer jusqu’à 50 % de perte dans une parcelle : l’insecte pond ses œufs dans les tiges qui sont alors déformées et perturbées dans leur évolution. Cette fragilité rend alors les plants vulnérables à d’autres parasites.

Le charançon du bourgeon terminal

Coléoptère d’automne, dont la résistance aux pyréthrinoïdes est désormais avérée, l’insecte est très nuisible par le biais de sa larve. Celle-ci, installée dans le cœur des plants, détruit le bourgeon terminal, impactant alors sévèrement la future récolte.

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