pucerons noirs

Comment lutter contre les pucerons noirs de la fève

Le puceron noir « de la fève », (Aphis fabae Scop) est un petit insecte (de 1,5 à 2,5 millimètres) particulièrement nuisible pour plus de 200 plantes cultivées par l’homme. De couleur noire comme son nom l’indique, il pique les végétaux pour se nourrir en prélevant leur sève.

Il existe deux familles de pucerons noirs :

  • Les pucerons ailés
  • Les pucerons aptères (sans ailes)

Le puceron est marqué de petites taches noires sur un abdomen vert. Le thorax et la tête sont noirs.  Le puceron aptère est plus petit que le puceron ailé qui dispose lui d’un corps plus allongé.

Ces insectes vivent au sein de colonies très importantes.

Cycles du développement du puceron noir

Le processus de reproduction du puceron est en soi un phénomène assez particulier. Si la plupart du temps la première génération à naître des œufs d’hiver est exclusivement composée de pucerons aptères, la situation peut évoluer si les insectes manquent de place sur leur support (feuilles, tiges, branches…). La procréation va s’adapter.

Ainsi, une génération de pucerons ailés peut se substituer aux réguliers pour pouvoir décoller et migrer vers d’autres horizons qu’ils vont infester.

Autre caractéristique particulière : cette première bordée d’œufs d’hiver est exclusivement composée de pucerons femelles. Les générations suivantes sont mixtes.

Un puceron femelle va vivre 25 jours et peut à son tour pondre jusqu’à une centaine d’œufs.

Les types de culture touchées

Les pucerons noirs sont des petits organismes polyphages : ils se nourrissent d’aliments très variés et peuvent s’approvisionner en croquant plus de deux cents plantes différentes. La fève et la betterave comptent parmi ses victimes préférées. Il se délecte aussi des feuilles de la pomme de terre ou du haricot.

Voir : les ravageurs des cultures

Les dégâts causés par le puceron noir

Les cultures infestées vont souffrir de deux façons.

D’abord de dégâts liés aux attaques mêmes de l’insecte. Le puceron pique la sève pour se nourrir et lorsque les colonies sont vastes, la multiplication des prélèvements va inexorablement mener la plante à se flétrir et dépérir. Les croissances vont être phagocytées, les fruits ou fleurs seront moins nombreux et pour certains déformés.

Le puceron est aussi porteur de virus qu’il transmet lorsqu’il s’alimente et lors de la production de miellat, c’est-à-dire les excréments évacués directement sur les végétaux. C’est la double peine.

Les dégâts peuvent être sévères pour les récoltes de betteraves, notamment à cause des maladies virales dont la jaunisse. Cette dernière, propagée en masse, peut réduire à néant une parcelle entière.

Quand et comment intervenir ?

Il est très difficile de se débarrasser des colonies de pucerons noirs lorsqu’elles ont envahi un espace même si les pucerons sont faciles à détecter sur une plante, puisqu’agglutinés les uns aux autres, ils forment des grappes identifiables.

Cependant, il est préférable d’intervenir bien avant ce stade et d’anticiper leur présence par une observation assidue. Il faut détruire toute possibilité d’infection avant les semis.

Les solutions agricoles pour lutter contre ce ravageur ?

D’un point de vue agronomique, il est primordial que les semis soient réalisés dans des conditions saines. Par l’élimination des résidus de culture mais aussi des mauvaises herbes. A contrario, il peut être judicieux d’implanter des végétaux pouvant abriter des prédateurs de pucerons (comme la coccinelle).

D’un point de vue phytosanitaire, il existe des produits à pulvériser assez efficaces pour la destruction des pucerons noirs, mais qui doivent respecter l’environnement proche des cultures traitées.


Ci-dessous, pucerons noirs sur une feuille (photo Adobe, lien direct https://stock.adobe.com/fr/images/aphids-are-a-parasitic-insect-that-sucks-juice-from-plants/209023036).

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