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Les maladies de l’orge

Comme les autres céréales, l’orge est vulnérable à plusieurs maladies. Tour d’horizon des plus impactantes sur les récoltes.

L’helminthosporiose de l’orge

Maladie fongique majeure propre à l’orge, l’helminthosporiose cause des dégâts sérieux sur l’ensemble du territoire français. C’est un fléau difficile à combattre, qui peut provoquer des pertes de rendements de l’ordre de 20 quintaux par hectare d’une récolte dans des conditions climatiques favorables au développement de l’épidémie (15 à 20° pour le développement et pluies pour la prolifération des spores). 

Le champignon parasitaire se développe à la surface du grain, puis attaque la plante par les feuilles. Les symptômes peuvent être variés, mais généralement, ils vont se manifester par de longues stries sur les feuilles aux couleurs jaune à brun foncé.

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La jaunisse nanisante de l’orge (JNO)

Des pucerons, voilà ceux qui sont à l’origine de cette grave maladie virale végétale de l’orge qui peut entraîner des pertes de récolte colossales, de l’ordre de 30 à 40 quintaux par hectare.

Répandue dans le monde entier, la Jaunisse nanisante va comme son nom l’indique, voir ses pieds jaunir au fur et à mesure de l’invasion de pucerons, qui se nourrissent de la plante. En cas d’attaque féroce, les feuilles et la tige vont entièrement se dessécher, la plante va se nanifier.

Les symptômes de la jaunisse nanisante peuvent être confondus avec certaines carences.

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La rhynchosporiose

Le champignon rhynchosporium secalis peut provoquer des pertes de récolte de l’ordre de 30 % si la maladie n’est pas anticipée ou traitée. Celle-ci se développe particulièrement lors de périodes fraiches et pluvieuses.

Le parasite s’attaque aux feuilles et aux gaines de l’orge : des tâches verdâtres, cernées d’un bord plus foncé apparaissent, avant de dessécher, altérant fortement la vigueur de la plante.

Le développement de la maladie peut aller jusqu’à la mort du pied.

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La ramulariose

C’est durant l’hiver ou en fin de cycle à l’orée du printemps que la ramulariose et son champignon ramularia colli-cygni prennent leurs quartiers sur les orges : elles provoquent des lésions brunâtres entourées d’un halo jaune sur les feuilles supérieures de la plante, plus rarement sur les tiges et les épis.

Cette maladie s’observe relativement facilement et en principe n’affectera pas le rendement d’une récolte de plus de 10 %.

La septoriose

Maladie de la feuille du blé, la septoriose sévit aussi sur l’orge par le biais de deux champignons notoires : septoria nodorum et septoria triciti

L’infection la plus sévère, septoria triciti, peut induire des pertes de l’ordre de 50 % de la production d’une parcelle. La maladie se manifeste par l’apparition de petits points noirs (pycnides) au sein de zones nécrosées plus larges.

Les grillures de l’orge

C’est un phénomène assez récent : les grillures de l’orge sont provoquées par des parasites ou par un stress climatique important. Ces brûlures se manifestent par la propagation de très larges taches brunes sur les feuilles supérieures de la plante, plus rarement sur la tige.

Cette maladie inquiète le monde agricole puisqu’elles sont nouvelles et encore difficiles à endiguer. Toutefois, un traitement fongicide précoce peut s’avérer efficace. Son impact sur récolte peut aller jusqu’à la perte de rendement de 20 quintaux par hectare.

Le charbon de l’orge

Le charbon nu de l’orge, comme pour les autres céréales d’ailleurs touchées par la maladie, est une infestation visible à partir de l’épiaison. Les épis vont être recouverts d’une couche épaisse poudreuse de couleur noire, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le rachis.

Les dégâts en termes de rendement peuvent être de l’ordre de 20 %, mais c’est surtout la qualité du grain qui va pâtir d’une telle épidémie.

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