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Le méligèthe, nuisible pour les colzas

Le méligèthe est un coléoptère dont la taille adulte est comprise entre 1,5 et 2,5 millimètres. Son apparence est celle d’un petit insecte de forme ovale, à carapace bombée noire et aux reflets verts presque métallisés. Grâce à ses ailes, il peut, quand les beaux jours arrivent (et une température d’au moins 15°), voler jusqu’à une distance de trois kilomètres par jour.

La larve du méligèthe est plus grande : jusqu’à 4 millimètres de long pour trois paires de pattes. Elle est en outre couverte de poils et de taches sombres.

Ce coléoptère est réputé pour sa nuisibilité envers les parcelles de colza.

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Cycles du développement du méligèthe

La pondaison chez les méligèthes intervient vers la fin mars. Les femelles perforent les boutons floraux et y déposent leurs œufs en quantité.

De ces œufs naissent des larves qui se métamorphoseront à leur tour en insecte. Le méligèthe quitte les plantes qu’il colonise à la fin de l’automne pour hiverner dans les zones plus protégées comme les sous-bois.

Des chercheurs se sont penchés sur le phénomène de reproduction du méligèthe. Il en résulte un constat d’interaction forte entre l’insecte et la plante qu’il colonise, le colza.

L’oviposition de l’insecte, c’est-à-dire son choix de déposer ses œufs dans les boutons floraux, répond à des besoins physiques précis, notamment l’épaisseur et la dureté du bouton floral. Certaines espèces de colza sont plus attirantes que d’autres pour le méligèthe dans son cycle de reproduction. C’est donc l’un des buts de ces recherches : détecter les races de colza moins attirantes et les développer au détriment des races plus propices à l’installation des méligèthes.

Les types de cultures touchées

Les méligèthes adultes se nourrissent du pollen et du nectar des fleurs de colza avant leur éclosion.

La présence de saccharose dans le colza attire le méligèthe.

Les dégâts causés par le méligèthe

C’est justement lorsque l’éclosion des œufs arrivent et que les larves présentent dans les boutons floraux commencent à se nourrir que les dégâts apparaissent.

L’action des larves de méligèthe force les boutons à s’ouvrir trop prématurément et entraîne la destruction ou la stérilité de ces derniers. Sans fleurs, pas de récolte.

Le méligèthe peut également s’attaquer à des fleurs vivaces pour leur pollen, mais à ce stade avancé, les dégâts sont moindres.

Quand et comment intervenir ?

Vouloir éradiquer une colonie complète de méligèthe est impossible. La bonne pratique consiste à contenir la population à un seuil acceptable. C’est par l’observation et le comptage que cette canalisation s’organise, même avant la fin de l’hiver.

Il est conseillé d’intervenir sur un colza en peine forme si cinq à dix insectes sont observés sur une même plante. Sur des colzas en zones de cultures difficiles, il faut agir avant l’installation de cinq coléoptères.

Il est possible de lutter d’une manière agronome ou par des moyens phytosanitaires.

Les solutions agricoles pour lutter contre ce ravageur ?

La lutte agronomique s’organise d’abord en amont par la surveillance des cultures et comme évoqué plus haut, par la gestion de la population de méligèthes.

La culture du colza est assez résistante, et il faut une vraie pullulation pour mettre en danger toute une récolte. Mais un tel ravage peut arriver, si rien n’est fait. Il est donc bon que la culture soit bien préparée et en particulier au niveau du sol pour que la croissance soit idéale.

Une éventualité : semer une variété plus précoce que les autres dans le champ, pour détecter et évaluer l’infestation au plus tôt. La lutte préventive sera ainsi facilitée sur les autres plans.

Si les procédés naturels n’ont pas eu l’effet escompté, il reste la lutte phytosanitaire, par l’emploi de certains insecticides, à base de pyrèthres. Mais l’efficacité n’est pas radicale.

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