tenthr de de la rave sur colza

La tenthrède de la rave

L’Athalia Rosae ou tenthrède de la rave n’est pas dangereuse pour les cultures lorsqu’elle atteint la taille adulte. C’est la larve de cet insecte volant, faisant partie de la famille des hyménoptères (comme les abeilles ou les frelons), qui incarne un redoutable nuisible. Elle peut dévorer le double de son poids en même pas 24 heures.

Cette larve, à l’aspect de chenille, ou « fausse chenille », est reconnaissable par son aspect ridé et ses couleurs grisâtres et noirâtres. Boudinée, elle mesure entre 16 et 18 millimètres.

Pourquoi fausse chenille ? Tout simplement parce qu’elle ne donnera pas naissance à un papillon mais à un insecte. Elle est également identifiable par son nombre de fausses pattes, supérieures à celles d’une chenille à papillon.

Les tenthrèdes, qui comptent de multiples espèces, sont présentes sur toute la surface du globe hormis dans les zones très froides comme les pôles.

Cycles du développement de la tenthrède de la rave

Les adultes tenthrèdes apparaissent en mai et juin et ne perdent pas de temps : ils s’accouplent dans les heures qui suivent leur décollage du sol.

Les femelles sont aussi rapides pour pondre leurs œufs, seulement quelques jours de gestation suffisent pour donner jusqu’à 300 œufs ! Elles disposent le fruit de leur ponte dans des logettes confectionnées au préalable sur les feuilles des végétaux infestés.

Moins d’une semaine plus tard, les « fausses chenilles » apparaissent et commencent à dévorer les feuilles pour se nourrir.

A noter que les œufs non fécondés donnent des larves mâles.

Il existe trois générations par an, en mai-juin, en juillet-août puis en septembre octobre. C’est cette dernière génération, à son dernier stade larvaire, qui va s’enterrer et hiberner dans un cocon pour donner les adultes du mois de mai.

Les types de cultures touchées

Le colza est une des cibles de prédilection de l’Athalia Rosae. Le risque est alors omniprésent de la levée jusqu’à la sixième feuille.

Mais la tenthrède peut également s’attaquer à d’autres genres de cultures et notamment les arbres fruitiers.

Bien évidemment, les crucifères sont aussi parmi ses victimes, c’est de là qu’elle tire son nom de la tenthrède de la rave. Raves, mais aussi navets et choux peuvent périr de ses attaques foliaires.

Les dégâts causés par la tenthrède de la rave

Les attaques massives de la tenthrède de la rave restent assez rares, mais elles sont, a contrario, aussi dévastatrices qu’elles sont peu fréquentes. Ce glouton peut envahir le double de son poids en feuilles en 24 heures dans le cas d’une température idéale de 20 °.

La tenthrède peut donc défeuiller complètement une culture, l’affaiblir et impacter fortement les rendements.

Quand intervenir ?

Dès l’automne, il est capital d’observer les parcelles et de disposer des pièges adaptés pour être alerter au plus vite sur leur présence.

Un déchaumage ou un binage est important après les récoltes.

Les solutions agricoles pour lutter contre ce ravageur ?

Comme presque toujours pour combattre ces fléaux, l’élimination des résidus de culture est importante afin de priver les larves d’une réserve alimentaire. Elles adorent les jeunes pousses.

Quelques insectes auxiliaires peuvent s’avérer comme d’excellents prédateurs de la tenthrède et la présence d’oiseaux peut aussi contrarier leur prolifération.

Il existe des traitements curatifs biologique, et un insecticide puissant pour traiter les parcelles infestées de tenthrèdes : la deltaméthrine. Mais c’est un composé chimique de la famille des pyréthrinoïdes, disposant de propriétés neurotoxiques. Son utilisation doit être modérée et raisonnée.


Ci-dessous, tenthrède de la rave, ici sur feuille de colza. P¨hoto Adobe (lien direct : https://stock.adobe.com/fr/images/lave-de-tenthrede-de-la-rave-sur-colza/172836629).

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