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Les maladies du blé

Elles sont assez nombreuses et peuvent se montrer redoutables pour les récoltes. 

Oïdium du blé

Maladie fongique céréalière répandue, l’oïdium et ses champignons Blumeria graminis peuvent provoquer une perte de rendement de près de 20 % si la détection de l’épidémie n’a pas été précoce et lorsque l’hygrométrie ambiante est importante.

Ce sont généralement les feuilles qui sont le plus brutalement attaquées. Elles vont voir se développer des pustules où se nichent des spores. 

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Fusariose

Pour le blé, comme pour toutes les céréales à paille d’ailleurs, la Fusariose est une maladie fongique qui peut impacter de manière fatidique la qualité du grain et son volume de production, pour des pertes qui peuvent atteindre 10 quintaux par hectare. Les champignons se délectent des résidus de cuture où ils prolifèrent.

Elle se manifeste généralement par l’apparition d’un noircissement de la tige et de la glume, tandis que l’épi aura lui tendance à blanchir.

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Septoriose

C’est la plus sévère des maladies céréalières, pouvant annihiler complétement la récolte d’un champ. Il existe deux versions de cette infection, a chacune son champignon nuisible : Septoria triciti, le plus courant en France, et Stagonospora nodorum, agglutiné dans le Sud Est de la France.

Un blé malade de la septoriose présente des petits points noirs qui sont en fait des pycnides, organe reproducteur de la maladie. Plus la contamination est avancée, plus les zones nécrosées seront importantes.

En savoir plus sur la septoriose du blé

Piétin échaudage

C’est une maladie de la série des fongiques, qui contamine les racines du blé. Son pouvoir de propagation est heureusement assez limité, souvent induit par le travail de la terre par l’agriculteur.

Les pertes sont assez limitées si on prend gare aux foyers d’infection assez tôt. Si le blé cumule les maladies piétin verse et piétin échaudage, la combinaison accentuera les dommages causés par ces deux maladies.

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Les rouilles du blé

Il existe quatre types de rouille : la brune (puccinia triticina), la couronnée (puccinia coronata), la jaune (puccinia striiformis) et la noire (puccinia graminis). Seule la rouille couronnée n’atteint pas le blé, puisqu’elle est spécifique à l’avoine.

Ces rouilles n’ont pas la même fréquence. La rouille jaune est présente de façon importante en France depuis 2011 et prolifère de façon accélérée, s’attaquant fortement aux rendements. La rouille brune se développe également, à moindre échelle, mais mérite une surveillance accrue. La rouille noire est beaucoup plus rare dans l’Hexagone et ne provoque que des pertes minimes.

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Helminthosporiose

Présente surtout dans la partie Nord et Nord-Est de l’Hexagone, l’helminthosporiose est une maladie assez rare, qui touche particulièrement le blé tendre.

Elle se répand d’abord du bas de la tige vers le haut de la plante et des feuilles, stigmatisées par des tâches ovales marrons entourées d’un liseré jaunâtre.

Si elle reste donc peu observée, la contamination par helminthosporiose peut condamner jusqu’à 50 % d’une récolte.

En savoir plus sur l’Helminthosporiose

Piétin verse

Le processus de prolifération de cette maladie est redoutable puisque les spores sautent de plantes en plantes au gré des pluies. En outre, ce parasite persistant, qui peut rester à hiverner dans la terre durant trois ans, s’accumule en cas de culture à céréales répétées.

Cette infection se manifeste par un état laiteaux à la base des tiges et une carie brune sur la gaine des feuilles.

Souvent sous-estimées car plutôt méconnue, cette maladie peut contribuer à des pertes de rendements jusqu’à 30 % dans les cas graves.

La carie du blé

C’est le champignon nuisible tilletia caries qui donne son nom à la maladie dite carie du blé. Les grains qui ont été cariés peuvent contenir des millions de spores, qui se répandent très rapidement dans la culture au gré des éléments. Les épis vont avoir un aspect ébouriffé, à cause du grossissement des grains.

Non seulement la récolte touchée par la carie du blé va perdre en quantité, mais elle va aussi perdre en qualité, avec un déclassement du grain.

Charbon du blé

Le charbon du blé est redoutable parce que très contagieux : il pousse à l’intérieur du grain, ce qui fait que si ce dernier est utilisé lors des prochaines semences, il continuera à porter la maladie.

Le charbon tient son nom de la manifestation qu’il a sur la plante : il entoure les épis d’un épais voile noir.

Les pertes de rendement peuvent atteindre jusqu’à 20 % et baisser sérieusement la qualité du grain.

Rhizoctone des céréales

C’est encore une maladie qui se faisait rare sur le sol français au 20e siècle et qui se développe désormais à chaque récolte qui passe. Son impact au niveau de la tige (des tâches noirâtres) n’entrainait jusqu’alors que de faibles pertes de rendement.

Cependant, depuis 2012, le rhizoctone des céréales (Rhizoctonia cerealis) à ne pas confondre avec le rhizocotone du mais (Rhizoctonia solani), se développe plus fortement et mérite une attention particulière.

Voir le guide des maladies par cultures

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