Le piétin échaudage est l’une des maladies les plus répandues sur les cultures de céréales.
Très préjudiciable, elle toucherait près de 2 millions d’hectares en France. Le risque est particulièrement important pour les cultures de blé, mais également d’orge et de triticale. Le piétin-échaudage se développe à cause d’un champignon, le gaeumannomyces graminis var. tritici. Ce champignon s’attaque à la racine des graminées pendant l’hiver et, en fin de cycle, provoque un échaudage des plantes atteintes.
Les symptômes du piétin échaudage s’observent sur les andains de paille. Les plantes ont une faible croissance et un faible tallage, avec des pointes jaunies, leurs racines sont noircies à la fin de l’hiver. À l’épiaison, les plantes présentent un aspect desséché, avec des nécroses visibles jusque sur tige. En été, on distingue des foyers d’échaudage de forme circulaire dans les parcelles.
Il ne faut pas confondre le piétin échaudage avec le piétin verse, qui ne concernent des épis isolés, quand le premier détruit plusieurs zones, par foyers. L’examen de racines, prélevées à 10 centimètres de profondeur, après les avoir lavées, permettra de confirmer le soupçon de maladie, celles-ci présentant des manchons cassants et noircis caractéristiques dans un cas de piétin échaudage.
Plusieurs facteurs, météorologiques notamment, favorisent la propagation du champignon responsable du piétin à travers les résidus de culture (chaumes, pailles, adventices). Ainsi, des automnes et des hivers doux et pluvieux favorisant la transmission de la maladie. La nature des sols peut également accélérer le développement de la maladie, s’ils sont alcalins, sableux et légers. Mécaniquement, le travail au sol peut aider à la dispersion du champignon.
Enfin, le retour fréquent des céréales sur la parcelle, blé sur blé en particulier, augmente fortement le risque de développement du piétin échaudage. Il est donc préférable d’éviter les céréales sur paille, blé sur blé en particulier, d’une année à l’autre.
La conséquence principale du piétin échaudage est un déficit de rendement. Celui-ci peut atteindre 50 % de la production. C’est dire si le piétin échaudage peut être préjudiciable.
On recense deux manières de s’attaquer au piétin échaudage : le traitement phytosanitaire et la lutte agronomique.
Dans le cas du traitement phytosanitaire, le champ d’action est restreint. Il n’existe pas, en effet, de traitement direct autorisé, autrement que sur les semences. Il est possible d’appliquer un traitement de semences à base de silthiofam. Son efficacité n’est toutefois pas pleinement satisfaisante (60 % au maximum). En outre, son utilisation deux années de suite n’est pas possible, dans la mesure où le champignon pourrait développer une résistance au traitement. Ainsi, sur les parcelles très infestées, ce traitement aura des résultats partiels.
La lutte agronomique s’articule autour de plusieurs stratégies. Le moyen le plus efficace est de privilégier la rotation, en évitant les céréales pour privilégier une culture « non hôte » sur laquelle le champignon ne pourra pas se développer, betterave ou pomme de terre, par exemple. Ce n’est qu’au bout de deux ou trois ans sans culture « hôte » que le champignon disparaîtra. Dans l’intervalle, l’agriculteur veillera à ne pas cultiver des espèces susceptibles d’héberger le piétin échaudage, comme le ray-grass, et à ne pas faire de jachère.
Pour lutter contre le piétin échaudage, une opération agronomique toujours utile est le désherbage, en détruisant les supports sur lesquels pourrait se fixer le champignon (repousses, graminées adventices).
Une autre possibilité est de privilégier des espèces de blé dur, moins sensibles au champignon, et des semis tardifs, car le froid préservera la culture de la contagion. Enfin, l’agriculteur pensera à broyer et répartir les andains, afin de limiter les attaques du piétin échaudage.
Notre illustration est une copie d'écran de la vidéo ci-dessus.
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