colonie de pucerons du chou

Puceron : Les différents types de pucerons à connaître

Les pucerons sont des insectes minuscules qui peuvent causer de graves dommages aux cultures en aspirant la sève des plantes.

Bien qu’il existe de nombreuses espèces de pucerons, chacune ayant des caractéristiques et des comportements différents, ils ont tous un impact négatif sur la croissance et le rendement des plantes.

Dans cet article, nous explorerons les différents types de pucerons que l’on peut rencontrer dans les cultures, en examinant leurs caractéristiques et leur cycle de vie. Nous discuterons également des mesures que les agriculteurs peuvent prendre pour prévenir et contrôler les infestations de pucerons, afin de maintenir des cultures saines et productives.

Le puceron cendré du pommier (dysaphis plantaginea)

Dysaphis plantaginea est un insecte hémiptère qui peut comporter jusqu’à neuf générations par an, soit de pucerons aptères, soit de pucerons ailés.

Il se développe d’abord sur un hôte primaire de type pommier, avant de migrer grâce à ses ailés vers un hôte secondaire souvent crucifère comme le chou.

L’insecte cause des dégâts doubles : par les piqures et sucions qu’il inflige, mais aussi par l’inoculation de virus lors de la prise de nourriture.

Le puceron vert du pêcher (myzus persicae)

Le myzus persicae est certainement l’un des pucerons le plus néfastes pour les cultures, que ce soit pour ses hôtes primaires qui sont généralement des arbres fruitiers ou pour ses hôtes secondaires que sont les divers types de plantes sauvages ou cultivées comme les pommes de terre, les betteraves, choux ou encore carottes et tomates. Il y cause des dommages par piqure nutritionnelles mais aussi par transmissions de maladies.

Comme beaucoup de pucerons, le myzus persicae dispose d’un système de reproduction complexe, adaptatif et fournissant des générations d’ailés ou d’aptères.

Le puceron des épis de céréales (sitobion avenae)

Dans la grande famille des pucerons, voici le Sitobion Avenae, connu pour être un ravageur des épis des céréales. C’est ce qui le distingue notamment de son cousin rhopalosiphum padi qui lui est estampillé « puceron des céréales » ou « puceron du merisier à grappes ».

Le sitobion avenae opère ses ravages d’abord sur un hôte primaire de type roncier puis s’envole rapidement vers un hôte secondaire de céréales. Il détruit ainsi les épis et les graines en se nourrissant. Il peut être vecteur de la jaunisse nanisante de l’orge (JNO).

Puceron du merisier à grappes (rhopalosiphum padi)

C’est LE colonisateur des céréales par excellence, présent sur tout le territoire français et craint pour sa propension à pouvoir inoculer le virus de la jaunisse nanisante de l’orge (JNO) aux plantes qu’il pique pour se nourrir.

Puceron qui peut être un insecte aptère ou ailé, rhopalosiphum padi commence son cycle sur un hôte primaire souvent le merisier, avant de migrer vers les céréales comme le blé, l’orge ou le maïs. Il provoque des dégâts directs en piquant les végétaux, puis des dégâts indirects en propageant des virus.

Le puceron noir de la fève (aphis fabae scop)

Petit insecte très nuisible pour les cultures réalisées par l’homme, aphis fabae scop compte des générations d’aptères et d’ailés dont les cycles s’adaptent à leur environnement.

Polyphages, ces pucerons noirs peuvent s’attaquer à divers végétaux qu’ils piquent pour en pomper la sève. Ces attaques peuvent conduire au flétrissement et au dépérissement des plantes colonisées, et les ravages sont considérables notamment sur les cultures de betteraves sucrières.

Dommage collatéral : aphis fabae transmet des virus par son miellat.

Le puceron cendré du chou (brevicoryne brassicae)

Cousin très proche du puceron cendré du pommier, le puceron cendré du chou ou brevicoryne brassicae est en revanche monœcique, c’est-à-dire qu’il n’évolue que sur un seule hôte, de la famille des brassicae.

L’insecte connait plusieurs générations d’individus ailés ou aptères qui se nourrissent sur la plante qu’ils colonisent. Les dégâts, doubles, par piqure ou par propagation de virus, peuvent infliger des pertes de rendement de l’ordre d’une vingtaine de quintaux sur une parcelle.

Le puceron vert du prunier (brachycaudus helichrysi)

Pensionnaire primaire du prunier et des arbres de la famille des prunus, le brachycaudus helichrysi peut également se développer en serre notamment sur les chrysanthèmes. Dans les champs, il est connu pour être un ravageur sévère du tournesol, qui constitue un de ses hôtes secondaires privilégiés. Le puceron attaque à plusieurs moment de la saison mais peut commettre de graves dommages sur les capitules et graines en fin de cycle.

Brachycaudus helichrysi peut également véhiculer la virose de la sharka.

Ci-dessous, colonie de pucerons du chou (photo Adobe).

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