Ce petit puceron vert à forme globuleuse, de la classe des insectes hémiptères, mesure environ deux millimètres à taille adulte. Il peut être ailé ou aptère et se trouve doté de cornicules.
Sa présence constitue un fléau à double effet : classé dans la catégorie des ravageurs de céréales puisqu’il les dévore (orge, blé, maïs), le Rhopalosiphum padi est également porteur de virus qu’il propage et notamment celui de la jaunisse nanisante de l’orge (JNO). Son impact est alors redoutable pour les récoltes.
Présent partout en France, cet insecte également estampillé du sobriquet de « puceron du merisier à grappes », colonise les végétaux au printemps et s’installe durablement jusqu’au milieu de l’automne.
Le développement du rhopalosiphum padi épouse un mécanisme complexe influencé par différents facteurs et en particulier les températures. Plus ces dernières seront douces, plus il prolifèrera.
Le cycle peut connaître jusqu’à douze générations pour la majorité parthénogénétique (reproduction sans fécondation).
Une génération de « fondatrices », issues de la dernière et seule reproduction sexuée du cycle précédent, à l’automne, éclos au printemps sur un hôte primaire (prunus padus ou merisier).
Plusieurs générations de pucerons et plusieurs périodes d’envols vont donc se succéder, alternant générations ailées puis aptères. Ces vagues vont coloniser des hôtes secondaires (céréales).
Le rhopalosiphum padi s’attaque en priorité aux céréales avec des préférences pour l’orge, le blé et le maïs. Mais il peut également proliférer dans les arbres comme le merisier ou le pêcher et toutes sortes de graminées de prairiales.
Le R. padi est d’abord un glouton qui va piquer et sucer les feuilles des végétaux qu’il envahit. Ces dégâts directs altèrent les plants dont les feuilles vont se recroqueviller et se dessécher.
Mais si ces premiers dégâts sont supportables pour une parcelle, sauf si l’invasion est sévère, c’est surtout dans un second temps que le rhopalosiphum padi va se montrer redoutable. Principale espèce de pucerons vecteurs de la JNO, la troisième génération d’ailés apparaissant en septembre va s’installer sur les jeunes repousses pour une contamination primaire de JNO. La génération de pucerons aptères qui va suivre va transmettre la contamination secondaire.
Ces infections peuvent mettre à mal jusqu’à 50 % d’une récolte.
Il est indispensable de surveiller la culture tout au long de l’année. Sur une parcelle de maïs par exemple, le risque d’infestation majeure est avéré lorsque le près de 5 % des panicules sont colonisées. A ce stade, il est donc important d’intervenir rapidement.
La présence de pucerons sur une plante sur dix est également un signal d’alarme, comme la présence de ces mêmes insectes pendant plus de dix jours consécutifs.
Si l’hiver est doux, la vigilance devra être accrue, le rhopalosiphum reste actif au-delà de 3°.
L’élimination des résidus de culture permettra de se débarrasser des dernières générations de pucerons qui s’installent sur les repousses et transmettent la JNO.
Certains insectes comme la coccinelle peuvent vos aider à vous débarrasser des pucerons ou tout au moins à réguler leur taux de présence.
L’application de produits sur les semis n’est vraiment pas efficace, la nuisibilité du Rhopalosiphum padi se manifestant en fin de cycles de récoltes. Attention aux semis précoces : ils rallongent les temps d’exposition des cultures.
Si la pullulation est déjà en action, il est nécessaire d’employer les grands moyens avec pulvérisation d’insecticides à l’aide d’engin agricoles (enjambeur…).
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