Cousin proche du rhopalosiphum padi qui constitue à 90 % les colonies de pucerons envahisseurs des céréales, le sitobion avenae est un puceron qui concentre plutôt ses attaques sur les épis des céréales. D’où son surnom éponyme. Il sera plus dangereux pour les récoltes au printemps.
Insecte pouvant être ailé ou aptère, mesurant tout au plus 3 millimètres à taille adulte, ils disposent de cornicules noires et d’antennes épousant sa longueur. Il sera de couleur différente selon qu’il soit ailé (vert, brun, rouge) ou aptère (brun, jaune, vert foncé ou clair, rouge).
Ce puceron est omniprésent dans les zones tempérées de l’hémisphère Nord.
L’espèce sitobion avenae va se développer à partir d’un hôte primaire, souvent des ronces, qu’elle va abandonner au moment de la reproduction, qui vient en plusieurs générations et jusqu’à tardivement dans la saison.
La femelle pond à l’automne sur les chaumes des graminées qu’elle a colonisés. Ces œufs font éclore à la fin de l’hiver, sur l’hôte primaire. Une première génération de fondatrices aptères apparait. Ces femelles donneront ensuite des générations de pucerons ailés qui vont rejoindre l’hôte secondaire pour s’y nourrir et rester pendant tout l’été.
On peut évoquer un hôte tertiaire : le sitobion avenae peut quitter les céréales pour s’installer in fine dans les parcelles de maïs.
Le sitobion avenae, insecte phytophage oligophage, s’installe sur tous les types de céréales : orge, blé, avoine, seigle, maïs… Il peut également avoir un impact néfaste sur des arbres styles cerisiers.
Contrairement au Rhopalosiphum padi, qui entraîne doubles dégâts par la destruction par l’alimentation puis la vectorisation du virus de la jaunisse nanisante (JNO), le Sitobion Avenae concentre ses dégâts au printemps, lorsque les premières générations apparaissent. Si l’invasion est majeure, les épis sont ravagés entrainant une forte diminution du grainage, pouvant finalement impacter fortement les rendements des récoltes. Il a été observé des parcelles ou les pertes ont atteints les 30 quintaux par hectare après le passage du puceron des épis de céréales.
Attention : même si c’est plus rare que pour le R. padi, S. avenae peut également être vecteur du JNO.
L’observation des épis dès le début de l’épiaison est un moment crucial pour envisager de stopper une infestation de ces pucerons.
Il faut impérativement intervenir si l’épis est envahi d’au moins 5 pucerons ou si un épi sur deux de la zone d’observation est infesté.
La présence de miellat sur les feuilles est un des symptômes permettant de détecter la présence de ces sitobion avenae.
Comme toujours, la bonne tenue de la parcelle, par l’élimination des mauvaises herbes et des ronces en bordures permettra d’enrayer en partie la prolifération des pucerons.
Il faut savoir qu’un traitement des semis protègent les céréales de la JNO jusqu’au stade 3 feuilles sûrement voir 5 feuilles plus aléatoirement.
Dans le cas d’une infestation majeure, avec plus de 500 pucerons par plante, il est possible d’avoir recours à des solutions style aphicides à base de pyréthrinoïde.
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