futur parlement européen

Elections européennes 2024 – Portraits et programmes de 9 agriculteurs français candidats

En France, trente sept listes présenteront chacune 81 candidats aux prochaines élections européennes le 9 juin prochain. Très peu d’entre eux sont agriculteurs alors que la Politique agricole commune est la seule politique mutualisée de l’Union européenne.  Wikiagri a demandé à 9 agriculteurs candidats de présenter le programme porté par le parti qu’ils représentent. Leurs témoignages ont été publiés ces dernières semaines.

Les prochaines élections européennes se dérouleront en France le 9 juin prochain. Les Français éliront 81 députés européens. Ils représenteront la France au Parlement européen où ils siègeront parmi les 720 députés (cf photo de tête- Composition projetée du Parlement européen elu en 2024 d’après Jean Christophe Gallien).   

Peu de candidats à ces élections sont agriculteurs. On en dénombre rarement plus d’un dans chaque liste.

Wikiagri en a interviewés neufdont qutre agricultrices. Leurs témoignages ont été publiés ces dernières semaines. Après avoir présenté leur activité, ils ont expliqué les idées que porte le parti qu’ils représentent.

Ces témoignages ont été publiés au fil des contacts communiqués par les équipes de campagne des candidats. Certaines ont tardé à communiquer l’identité des agriculteurs candidats.

Voici les neuf portraits parus:

1 « La place de l’écologie sera réduite et le Green Deal supprimé » (Agathe Raimbert – Alliance rurale)

2 « Sortir l’agriculture de la lornière dans laquelle elle est engagé » (Benoit Biteau – Les écologistes)

3 « Etre agriculteur donne de la crédibilité à la parole qu’on porte » (Jérémy Decerle, Renaissance – majorité présidentielle) 

4 « Une Pac plus égalitaire avec des aides à l’actif favorisant les NIMA » (Guillaume Laurent – Place Publique – Parti socialiste)

5 « Les aides Pac ne doivent plus être corrrélées à des obligations » (Céline Imart, Les Républicains)

6 « Des prix rémunérateurs, le préalable à tout changement de modèle agricole » (Muriel Pascal, Union populaire)

7 « La Pac doit rémunérer le travail » (Olivier Morin, Parti communiste)

8 : « Prôner un protectionnisme intelligent » (Olivier Cléland – Reconquête)

9 « Renationaliser les aides Pac pour augmenter leurs montants » (Valérie Deloge- Rassemblement national)

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A Bruxelles, la prochaine mandature sera déterminante. Les députés européens devront voter le cadre financier pluriannuel post 2027-2034 et le prochain budget associé de la Politique agricole commune, la seule politique mutualisée de l’Union européenne.

La réforme de la Pac post-2027 sera ensuite négociée.

Une fois élus députés, les agriculteurs tiennent à porter la voix de la profession qu’ils représentent et à se faire entendre. Ils siègeront dans la prochaine Commission Agriculture du Parlement européen.

Après l’Allemagne (96 députés), la France sera le deuxième pays le plus représenté à Bruxelles. Le troisième est l’Italie (76 députés).

Les agriculteurs députés seront membres d’un des huit groupes politiques exitants. Mais des groupes peuvent se constituer ou se dissoudre.

Aucun de ces groupes n’aura la majorité absolue dans le futur Parlement européen, selon les sondages réalisés à l’échelle européenne.

D’après Jean Christophe Gallien, consultant en communication, la composition projetée du prochain Parlement européen serait la suivante dans l’hypothèse que les groupes restent restent inchangés : le groupe PPE (où siègent Les Républicains) serait le plus important (117 députés). L’alliance des sociaux-démocrates (136 députés) serait le second suivi par le groupe renaissance (55). Dans le nouveau parlement, les eurosceptiques, scindés en deux groupes comprendraient 157 députés.

La France enverrait la plus grande délégation de députés eurosceptiques de l’Union européenne siéger au Parlement européen (33 députés ; +14 par rapport à l’actuelle mandature) suivie par l’Allemagne (15).

Les autres députés français élus seraient répartis entre les groupes Parti populaire européen (7 ; -1) Renaissance (17 ; -6), Sociaux démocrates (11 ; +4), Verts (7 ; -5) et la Gauche (6 ; =)

Les directives seront adoptées en Commission puis en séance plénière. Comme aucun groupe politique n’est majoritaire, les députés négocieront en permanence les propositions de loi pour trouver des compromis et une majorité texte par texte pour les voter.

Plusieurs coalitions «se forment ainsi au gré des textes présentés pour les approuver ou les rejeter.

Compte tenu de la prochaine composition projetée par Jean Christophe Gallien du futur Parlement européen, les deux seules coalitions « gagnantes » en mesure de travailler ensemble des textes et de trouver une majorité de députés pour voter les lois sont celles qui associent :

  • les groupes Verts, Renaissance, Parti populaire européen et Sociaux démocrates (453 députés sur 720) ;
  • le Parti populaire européen et Sociaux démocrates (398 députés sur 720).

On suppose là encore que le nombre de groupes parlementaires ne change pas.

Seuls les députés de ces quatre groupes cités précédemment parviendront réellement à défendre concrètement les intérêts de leurs concitoyens.  

Pour certains textes, des alliances de circonstance, élargies à d’autres groupes, sont envisageables.

Toutefois, hormis une grande alliance des contraires, aucune majorité de blocage de députés eurosceptiques n’est possible.

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