limace noire

Dans la lutte contre les limaces, le biocontrôle a tout son intérêt

Pour lutter contre les limaces, une approche se développe, celle du biocontrôle. Par ses pratiques agronomiques et le recours à des molécules d’origine naturelle, il est possible de contenir les populations de limaces et de limiter leurs dégâts.
 
Développé en France depuis les années 1970, le biocontrôle est une méthode qui mise sur la gestion des populations d’agresseurs à un niveau gérable par les plantes plutôt que sur leur suppression totale.
 
Cette méthode est promue par le plan pour une agriculture durable Ecophyto II, pour réduire le recours aux produits phytosanitaires.
 
Autre spécificité du biocontrôle, il ne fait appel qu’à des solutions, produits ou mécanismes, naturels : des macro-organismes, comme des insectes, des acariens ; des micro-organismes comme des virus ou des champignons ; sur des médiateurs chimiques, comme des phéromones ; des substances d’origine végétale, animale, minérale ou microbienne.
 
Utilisé pour lutter contre les limaces, le phosphate ferrique est un composé minéral. Il est commercialisé, notamment, sous l’appellation IRONMAX PRO  pour les applications et plein et IRONMAX MG pour les applications localisées ou en mélange à la semence, à incorporer directement à la semence pour une protection dès le semis.
 
Homologué depuis 2010, certaines formulations de phosphate ferrique s’avèrent aussi efficace que les molécules de synthèse.
 
Son accumulation dans l’intestin et la glande digestive perturbe le métabolisme du calcium et bloque la digestion. D’origine minérale, le phosphate ferrique est naturellement présent dans certains sols.
 
Son utilisation est possible en agriculture biologique. Dans ce mode de production comme en agriculture conventionnelle, pour réduire le recours aux produits de synthèse et développer la lutte intégrée, de plus en plus d’agriculteurs misent sur le phosphate ferrique pour repousser les attaques de limaces et protéger leurs cultures.
 
D’ailleurs son marché connait une hausse et représente 15 % des ventes d’anti-limaces.
 
Preuve de son intérêt, le phosphate ferrique a été retenu dans le contrat de solutions, comme l’une des alternatives pour la réduction du recours aux produits phytosanitaires.

 

Une efficacité prouvée

Régulièrement, Arvalis teste les nouveaux anti-limaces, qu’ils soient conventionnels ou en biocontrôle.
 
Bien formulé, comme dans l’IRONMAX PRO, le phosphate ferrique s’avère aussi performant. Cette efficacité est suffisante, même si elle est rarement totalement satisfaisante, comme celle du métaldéhyde, d’ailleurs.
 
Une semaine après application, le niveau de mortalité obtenu avec du phosphate ferrique est proche de celui avec du métaldéhyde. Le métaldéhyde est plus rapide à agir. De son côté, le phosphate est insoluble. S’il pleut après son épandage, il n’y a pas de pertes par lessivage. Les deux matières actives sont complémentaires.
 
Cécile Julien
 
 
Ci-dessous, photo Adobe.
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