champ de pommes de terre

Rhizoctone brun de la pomme de terre

Dans la série des maladies de la pomme de terre, les rhizoctones brun et violet sont des acteurs assez redoutables. Le rhizoctone brun, maladie cryptogamique, peut entrainer des pertes de rendement de l’ordre de 25 % d’une récolte.

Qu’est ce que le rhizoctone de la pomme de terre ?

Il s’agit d’un ensemble de champignons, le Rhizoctone Solani, qui sévit dans différentes cultures comme le maïs ou la betterave, mais qui a un effet particulièrement néfaste sur la pomme de terre, notamment au moment de la levée des plants.

Ces champignons sont présents dans les sols ou sur les tubercules de plantation et se développent par le biais des sclérotes noirs accrochées à ces dernières.

Il existe différentes déclinaisons du Rhizoctone Solani qui peuvent entraîner des dommages variés, amis avec un même résultat : le flétrissement du tubercule.

Quels sont les symptômes du rhizoctone de la pomme de terre ?

Le Rhizoctonia Solani va s’attaquer à la fois à végétation de la pomme de terre et sur ses tubercules de plantation ou de récolte.

  • Sur les tubercules : ceux qui sont contaminés portent sur eux des sclérotes, petit amoncellement noirâtre. Les éléments porteurs de champignons. Ils sont identifiables clairement sur des tubercules propres et débarrassés de la terre. Si ce sont des tubercules issus d’une récolte contaminée qui sont destinées à être plantés, ces derniers seront petits et difformes.

Les tubercules de la récolte en cours vont connaître retard de croissance et pour certains un pourrissement. Les pommes de terre n’auront pas le calibrage souhaité.

  • Sur la végétation : En début de culture, lorsque le temps reste frais, le rhizoctone brun va surtout entraîner des retards de pousses et des levées irrégulières dans les rangs. Certains germes enterrés peuvent noircir et périr précocement. Lorsque la cuture devient végétation plus dense, la maladie provoque un jaunissement et un rabougrissement du feuillage.

Quels sont les facteurs favorables au développement du rhizoctone de la pomme de terre ?

Le rhizoctone brun aime les climats frais et humides. Si la température idéale pour sa propagation se situe entre 18 et 25°, il s’actionne dès les 5°.

Les sclérotes chargées de champignons se développent plus aisément dans les conditions de levée longue, c’est-à-dire si les plants ont été semés trop profonds, de manière trop précoce, dans un sol froid ou si le plant n’était pas germé.

Si les rotations de cultures sont trop courtes ou s’il y a un laps de temps bien trop long entre le défanage et la récolte, le développement sera là encore favorisé.

Période de présence du rhizoctone de la pomme de terre

Le rhizoctone peut être un agent pathogène « dormant » puisque les champignons survivent l’hiver jusqu’à 40 centimètres de profondeur, sur n’importe quels résidus de culture. Il peut donc être présent de la plantation à la récolte.

Les solutions pour soigner le rhizoctone de la pomme de terre ?

D’un point de vue agronomique, la meilleure solution est de combattre le mal à la base, en détectant clairement les tubercules sains des tubercules contaminés. 

Autres moyens efficaces : bien préparer le sol et le chauffer. Il est aussi conseillé d’effectuer des rotations longues et de veiller au potentiel infectieux des autres cultures dans la rotation.

Comme souvent, l’élimination des résidus des précédentes cultures est idéale.

D’un point de vue phytosanitaire, il est possible d’utiliser un fongicide directement sur les plants contaminés destinés à la plantation. Débarrassé ainsi des sclérotes, ils redeviennent sains.

Méthode d’observation du rhizoctone de la pomme de terre

L’observation des plants est un moyen pour anticiper la contamination.

La parcelle doit être ensuite scrutée et traitée à la moindre trace de levées inégales ou de jaunissement des feuilles.

Le rhizoctone peut aussi créer des larges zones contaminées arrondies dans vos champs. 


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