pi tin chaudage

Qu’est-ce que le piétin échaudage ?

Le piétin-échaudage est une maladie fongique qui affecte principalement les céréales comme le blé, l’orge et le seigle.  C’est l’une des maladies les plus répandues sur les cultures de céréales.

Très préjudiciable, elle toucherait près de 2 millions d’hectares en France. Le risque est particulièrement important pour les cultures de blé, mais également d’orge et de triticale. Le piétin-échaudage se développe à cause d’un champignon, le gaeumannomyces graminis var. tritici. Ce champignon s’attaque à la racine des graminées pendant l’hiver et, en fin de cycle, provoque un échaudage des plantes atteintes.

Quels sont les symptômes du pietin échaudage ?

  • Croissance et tallage faibles des plantes
  • Pointes jaunies des plantes
  • Racines noircies vers la fin de l’hiver
  • Aspect desséché des plantes à l’épiaison, avec des nécroses visibles jusqu’à la tige
  • Foyers d’échaudage circulaires dans les parcelles en été
  • Manchons cassants et noircis sur les racines lors de l’examen.

En effet, les symptômes du piétin échaudage s’observent sur les andains de paille. Les plantes ont une faible croissance et un faible tallage, avec des pointes jaunies, leurs racines sont noircies à la fin de l’hiver. À l’épiaison, les plantes présentent un aspect desséché, avec des nécroses visibles jusque sur tige. En été, on distingue des foyers d’échaudage de forme circulaire dans les parcelles.

Il ne faut pas confondre le piétin échaudage avec le piétin verse, qui ne concernent des épis isolés, quand le premier détruit plusieurs zones, par foyers. L’examen de racines, prélevées à 10 centimètres de profondeur, après les avoir lavées, permettra de confirmer le soupçon de maladie, celles-ci présentant des manchons cassants et noircis caractéristiques dans un cas de piétin échaudage.

Quels sont les causes du piétin échaudage ?

Plusieurs facteurs, météorologiques notamment, favorisent la propagation du champignon responsable du piétin à travers les résidus de culture (chaumes, pailles, adventices). Ainsi, des automnes et des hivers doux et pluvieux favorisant la transmission de la maladie. La nature des sols peut également accélérer le développement de la maladie, s’ils sont alcalins, sableux et légers. Mécaniquement, le travail au sol peut aider à la dispersion du champignon.

Enfin, le retour fréquent des céréales sur la parcelle, blé sur blé en particulier, augmente fortement le risque de développement du piétin échaudage. Il est donc préférable d’éviter les céréales sur paille, blé sur blé en particulier, d’une année à l’autre.

Quels sont les conséquences du piétin échaudage ?

La conséquence principale du piétin échaudage est un déficit de rendement. Celui-ci peut atteindre 50 % de la production. C’est dire si le piétin échaudage peut être préjudiciable.

  • Baisse du rendement : L’effet le plus direct et le plus dommageable du piétin-échaudage est la réduction du rendement des céréales. La maladie affaiblit les plantes et peut conduire à un manque de grains dans les épis, ce qui se traduit par une diminution de la quantité de céréales récoltées.
  • Qualité des céréales : La maladie peut également affecter la qualité des grains. Les céréales affectées peuvent avoir une teneur plus faible en protéines et une diminution de la qualité de la farine, ce qui peut diminuer leur valeur sur le marché.
  • Coûts supplémentaires : La gestion du piétin-échaudage peut entraîner des coûts supplémentaires pour les agriculteurs. Ces coûts peuvent inclure l’achat et l’application de fongicides, l’achat de variétés de céréales résistantes, ou le changement des pratiques agricoles, comme la rotation des cultures.

Quelles solutions pour soigner le piétin échaudage ?

On recense deux manières de s’attaquer au piétin échaudage : le traitement phytosanitaire et la lutte agronomique.

Dans le cas du traitement phytosanitaire, le champ d’action est restreint. Il n’existe pas, en effet, de traitement direct autorisé, autrement que sur les semences. Il est possible d’appliquer un traitement de semences à base de silthiofam. Son efficacité n’est toutefois pas pleinement satisfaisante (60 % au maximum). En outre, son utilisation deux années de suite n’est pas possible, dans la mesure où le champignon pourrait développer une résistance au traitement. Ainsi, sur les parcelles très infestées, ce traitement aura des résultats partiels.

La lutte agronomique s’articule autour de plusieurs stratégies. Le moyen le plus efficace est de privilégier la rotation, en évitant les céréales pour privilégier une culture « non hôte » sur laquelle le champignon ne pourra pas se développer, betterave ou pomme de terre, par exemple. Ce n’est qu’au bout de deux ou trois ans sans culture « hôte » que le champignon disparaîtra. Dans l’intervalle, l’agriculteur veillera à ne pas cultiver des espèces susceptibles d’héberger le piétin échaudage, comme le ray-grass, et à ne pas faire de jachère.

Pour lutter contre le piétin échaudage, une opération agronomique toujours utile est le désherbage, en détruisant les supports sur lesquels pourrait se fixer le champignon (repousses, graminées adventices).

Une autre possibilité est de privilégier des espèces de blé dur, moins sensibles au champignon, et des semis tardifs, car le froid préservera la culture de la contagion. Enfin, l’agriculteur pensera à broyer et répartir les andains, afin de limiter les attaques du piétin échaudage.

Notre illustration est une copie d’écran de la vidéo ci-dessus.

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