champ de pommes de terre

Le guide des maladies de la pomme de terre

Les pommes de terre sont sujettes à plusieurs maladies dont la plus redoutable est le mildiou. Mais alternariose, rhizoctone et gale argentée sont aussi des infections néfastes pour les parcelles, réduisant dramatiquement les récoltes et la qualité des tubercules.

Le mildiou de la pomme de terre

Sacré mildiou… Le champignon phytophtora infestans est un véritable tueur de patates. Non seulement il est capable d’anéantir jusqu’à 50 % d’une récolte mais il peut également altérer sérieusement la qualité des tubercules, et réduire considérablement leur taille.

Le mildiou, maladie ancestrale, attaque tout : les tubercules donc, mais aussi les feuilles et les tiges. Les champignons se développent hardiment par des températures favorables (entre 17 à 20°) couplées à une forte humidité et la présence d’un environnement végétal assez dense.

Le mildiou se manifeste par l’apparition sur le feuillage de petites taches brunes. Il finit par dessécher. Les tubercules sont généralement atteints de taches noirâtres. Pire encore : le phytophtora infestans permet à d’autres agents pathogènes de s’installer.

La lutte doit être organisée de manière préventive et agronomique, mais la curation peut passer par des produits fongicides dont l’efficacité est prouvée, à condition de les utiliser de manière raisonnable.

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L’alternariose de la pomme de terre

Cette maladie fongique, communément appelée « brûlure alternarienne », est le résultat du développement des champignons Alternaria Solani et Alternaria alternata.

Ces parasites peuvent engendrer des pertes de rendement de l’ordre de 5 à 20 % en cas d’attaques précoces. Parfois, les épidémies peuvent être ravageuses, avec un déficit de production pouvant aller jusqu’à 50 %, notamment dans le nord de la France où la maladie est bien installée.

Elle se développe dans les zones à climat continental, par température oscillant entre 20° et 25° et prolifère lors de l’alternance de périodes pluvieuses et ensoleillées. Le vent agit considérablement sur la dispersion des spores.

L’alternariose se manifeste par l’apparition de taches sombres sur les feuilles et par le pourrissement et l’assèchement des tubercules.

Pour combattre l’alternariose, il convient d’éviter les stress de la plantation, de bien nettoyer les résidus de culture. L’utilisation de fongicides est possible pour des besoins curatifs.

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Le rhizoctone de la pomme de terre

Cette maladie cryptogamique, c’est-à-dire causée par des champignons, peut se manifester en différents types et sur différentes cultures (céréales à paille, betteraves, carottes, asperges…)

Ce sont les rhizoctones brun ou violet qui attaquent plus particulièrement les rangs de pommes de terre et les dévastent, entrainant des pertes de rendement jusqu’à 25 %.

Le rhizoctone brun est un issu d’un champignon coriace, le rhizoctonia solani, qui se développe plus sûrement dans un climat frais et humide juste après la plantation. Ce sont des sclérotes (amalgame de champignons présentes dans le sol ou sur les plants) qui germent dans ces conditions favorables.

Le rhizoctone brun attaque les germes qui brunissent et parfois meurent. Ce qui a pour conséquence de retarder la levée des plants, le jaunissement des feuilles et leur rabougrissement. Les tubercules nécrosent, pourrissent et dessèchent.

Pour anticiper la maladie, il est primordial de mettre en terre des plants sains (qui peuvent être traités par fongicides), et d’effectuer des rotations longues et diversifiée.

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La gale argentée de la pomme de terre

La gale argentée ou helminthosporium solani se développe à cause de plants déjà contaminés ou des résidus de culture restants. Elle peut vivre dans le sol plusieurs mois.

Même si cette maladie a pu d’incidences sur le rendement, c’est l’une des plus inquiétantes infections de la pomme de terre, avec le mildiou et le rhizoctone brun. Parce qu’elle condamne surtout l’aspect esthétique de la pomme de terre et rend sa vente compliquée dans les filières de consommation ou l’apparence est de plus en plus importante.

La gale argentée n’est pas observable à l’extérieur et reste peu visible à la récolte. Elle s’établit sur les tubercules où elle se manifeste par de larges zones argentées d’où son nom.

Des taches qui seront plus visibles à la conservation, quand la température et l’humidité sont favorables à sa prolifération (20 à 25°).

La gale argentée peut être enrayée par une récolte précoce, de bonnes conditions de stockage et quelques fongicides adaptés (à base de mancozèbes).

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