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Variétés de maïs, faites les bons choix !

Pour maximiser la rentabilité de ses parcelles en maïs, la première étape est de déterminer les variétés qui ont le meilleur potentiel dans votre contexte pédoclimatique.

Le choix des variétés est la première étape de l’itinéraire technique de sa culture de maïs. Elle en est d’autant plus cruciale. Une variété avec une précocité adaptée qui permet de valoriser le progrès génétique est la clé de la rentabilité. Pour faire son choix, plusieurs paramètres sont à prendre en compte : la précocité, le potentiel de rendement, la régularité des résultats, la tenue de tiges, la tolérance aux maladies selon les risques de sa zone.
Sélectionner une précocité adaptée à son contexte, c’est mettre toutes les chances de son côté que la variété puisse pleinement exprimer son potentiel de production.

Pour une bonne gestion du risque, il est conseillé de choisir plusieurs variétés, des valeurs sûres et confirmées, mais aussi, sur une partie de la surface, des variétés à essayer, qui sont récentes et pourront apporter plus de progrès génétique, même si l’on n’a pas encore de retour sur leur régularité.

Obtenir une levée rapide
Le maïs est une culture à cycle court, qui n’a que peu de chances de récupération. Il est donc déterminant de bien réussir l’implantation, qui détermine une composante essentielle du rendement, le peuplement. De plus, une levée rapide et homogène est la meilleure arme face aux ravageurs et aux adventices.
Pour réussir son semis, il ne faut pas se précipiter. En effet, la durée de la germination est directement liée à la température du sol. Avec un sol à 6°C, il faudra compter 6 semaines entre le semis et la sortie du coléoptile. Avec un sol à 15°C, il faudra moins d’une semaine. En semant sur un sol non réchauffé, la levée sera très lente. La culture sera donc plus longtemps sensible aux attaques des bioagresseurs et les adventices auront plus de temps pour pousser. Pour une levée rapide, il faut viser une température du sol d’au moins 10°C, idéalement 15°C.
La préparation du sol est l’autre facteur clé pour un bon démarrage. Pour obtenir une levée homogène et un bon enracinement, il faut une terre ameublie en profondeur en laissant des mottes en surface. De la terre fine dans le lit de semence favorise le contact graine/sol, donc les échanges d’eau et de nutriments. L’idéal est de viser 4 à 5 cm de profondeur de semis. La profondeur doit être régulière pour que toutes les graines lèvent en même temps. Ce qui demande de ne pas dépasser les 7 à 8 km/h avec un semoir conventionnel.
Un supplément de vigueur au départ et un gain de précocité sera apporté par un engrais starter, un engrais type 18-46 ou des micro-granulés. Pour bien positionner l’engrais, il faut viser 5 cm sur le côté et 5 cm en dessous de la ligne de semis pour que les premières racines trouvent facilement le phosphore, mais pour que l’engrais ne soit pas trop près des graines pour éviter une absorption trop importante d’azote sous forme ammoniacale. Les micro-granulés sont positionnés dans la raie de semis.

Premier facteur, la précocité

Il faut choisir une précocité adaptée à son contexte pédoclimatique, pour que la culture exprime tout son potentiel de rendement et permette une récolte de qualité, avec des coûts minimum de séchage.

La précocité est à caler selon les sommes de températures généralement atteintes. C’est cette somme qui va déterminer la durée du cycle depuis le semis jusqu’à la maturité physiologique. Une variété tardive a un cycle plus long, elle a plus de potentiel de production si la somme des températures et l’eau ne sont pas des facteurs limitants. Si la situation est limitante, une variété tardive ne pourra pas terminer son cycle.

Une variété plus tardive obtient de 0,5 à 2,5 q/ha de plus par point de tardivité. Mais en situation limitante, les variétés plus précoces pourront terminer leur cycle et permettre une récolte à maturité, à 20 / 25 % d’humidité et avant fin octobre, pour espérer des conditions de récolte acceptables.

Si, comme en 2024, les conditions météorologiques obligent à retarder les semis, changer pour une variété plus précoce est possible pour donner ses chances à la culture de terminer son cycle.

Se fixer des priorités

Parmi la classe de précocité adaptée à son contexte pédoclimatique, il faut choisir les variétés les plus productives, faciles à récolter (tenue de tige correcte, bonne facilité de battage), résiliente face aux maladies (épi sain, résistante à l’helminthosporiose en façade atlantique). Parmi les variétés possibles, chacun se fixera des priorités en fonction des spécificités de ses parcelles, comme des antécédents de maladies.

La vigueur de départ, bien que non prédictive des performances à la récolte, est une information à regarder de près, surtout par rapport au comportement face aux ravageurs.

Le choix des variétés fait, il faudra adapter la densité de semis en fonction de la précocité et du potentiel de rendement. La densité sera d’autant plus élevée que le contexte pédoclimatique est favorable et que le cycle de culture est court. Pour fixer la densité de semis, il faut aussi tenir compte des risques de perte à la levée, et celles dues aux attaques de taupins et de corbeaux.

Toutes les variétés disponibles en un clic
Sur le site www.varmais.fr, proposé par Arvalis, le Geves et l’UFS, retrouvez toutes les variétés classées par créneau de précocité et comparez les variétés entre elles sur différents critères pour choisir celles qui répondront le mieux à vos objectifs. Cet outil présente, en toute neutralité, des références puissantes et fiables, issues des réseaux d’essais.

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