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Une nouvelle vague déferle sur l’agriculture

Les récentes élections aux chambres d’agriculture ont été prolongées par celles des présidents et présidentes. Si tous les résultats ne sont pas encore recensés, il ressort d’ores et déjà un très fort taux de renouvellement : les quadras arrivent !

C’est dans la logique des choses, mais pour autant le renouvellement n’est pas aussi flagrant à chaque élection… Si tous les résultats ne sont pas recensés (c’est un peu compliqué, chaque département doit effectuer lui-même les changements pour que ceux-ci soient reproduits par le site internet de l’APCA, ce sera de toute façon effectif le 20 mars, jour de la première réunion des nouveaux présidents), la proportion de nouvelles têtes est d’ores et déjà considérée comme importante : entre le tiers et la moitié des présidents de chambre change. Au passage, il devrait en être de même au sein du bureau de l’APCA (assemblée permanente des chambres d’agriculture), avec un fort taux renouvellement également.

Le plus jeune et peut-être le plus atypique puisque élu de la fusion des listes de la Confédération paysanne et de la Coordination rurale dans son département est sans doute Sébastien Gardette, 34 ans, président de la Chambre d’agriculture du Puy-de-Dôme. Maximin Charpentier est lui devenu président de la Chambre d’agriculture de la Marne à 38 ans. Désormais à la tête de la Chambre d’agriculture du Lot, Christophe Canal a 39 ans. Sébastien Loriette a conquis la Chambre d’agriculture des Ardennes à 40 ans. A peine plus âgés, Florence Désillière (45 ans) arrive à la Chambre d’agriculture de Mayenne et Laurent Kerlir (47 ans) s’octroie la chambre d’agriculture du Morbihan… Ces quelques noms pour citer des exemples, il y en a d’autres, vous l’avez compris, a fortiori lorsque l’on regarde la composition des bureaux de chaque département.

Changement dans la continuité

Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? Tout simplement que, lentement mais sûrement, l’agriculture assume ses changements, ses pratiques nouvelles, à travers les hommes et femmes qui la représentent. Lentement, car la présidence de l’APCA ne changera pas ce coup-ci, Guy Vasseur sera reconduit dans ses fonctions : on assume le changement, mais dans la continuité, sans risque de révolution. Mais sûrement tout de même, car la génération montante a des ambitions légitimes, et fera bouger les lignes.

Pour reprendre certains noms cités plus haut, Sébastien Loriette a été maire de sa commune (et sait donc assumer des responsabilités). Maximin Charpentier est porté par une fédération forte et avait été précurseur (ça date de 2002) d’une opération de communication en son temps révolutionnaire consistant à diffuser un spot d’une minute chaque soir sur France 3 Lorraine Champagne-Ardenne sur les pratiques réelles des agriculteurs… Les plus jeunes assument l’ère de la communication, ils veulent réduire le fossé entre la société et le monde agricole, et ils ont déjà un savoir-faire en la matière…

De nouvelles têtes, peut-être pour longtemps…

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1 Commentaire(s)

  1. Enfin de la matiére grise sans complexe,J’espère qu’ils pourront faire bouger les choses et que l’on ne va les baillonner avec les pratiques habituelles.

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