ropa tiger 6 s 1

Un investissement gagnant dans les technologies de précision, le choix de la STAM

Du matériel spécifique et innovant en soignant la relation client

La stratégie de la Société de Travaux Agricole et de Maintenance (STAM) s’ancre dans les spécificités de son territoire et les valeurs de son dirigeant. L’investissement dans les technologies de précision y consolide les services historiques de l’entreprise liés aux cultures de betterave et de lin. La relation de proximité avec les clients est la deuxième spécificité à laquelle Arnaud Caillouel est particulièrement attachée.

« J’aime offrir un service de qualité avec du matériel performant » souligne Arnaud Caillouel. Agriculteur depuis 2004, il s’est engagé en même temps aux côtés de son père dans la STAM (Société de travaux agricoles et de maintenance) basée à Illeville sur Montfort (Eure). L’entreprise offre ses services pour les cultures industrielles dans un rayon de cinquante kilomètres au nord-ouest du département. Après avoir démarré par le lin dans les années 70, elle s’est diversifiée vers les betteraves dans les années 90. 

Vingt ans après son installation, le normand mise aujourd’hui sur une offre de matériel spécifique et innovant telle l’arracheuse de betteraves ROPA Tiger 6s, la bineuse Einböck Chopstar avec guidage caméra ou le broyeur de graines d’adventives Redekop sur la moissonneuse.

Employant aujourd’hui quatre salariés permanents, Arnaud Caillouel tient à assurer personnellement le relationnel avec sa centaine de clients.

Deux arracheuses intégrales pour 1 500 ha par an

« Je surveille les innovations, lesquelles guident ma stratégie d’investissement » souligne l’entrepreneur qui a opté pour les arracheuses intégrales Ropa depuis 2011. La plus ancienne a 4 campagnes au compteur. « Devant l’usure sur ce type de matériel, je renouvelle une machine tous les 3 ans, explique Arnaud Caillouel. Mon objectif est que chacune arrache 750 ha par an en moyenne ». Sur les dernières campagnes, la STAM est intervenue sur 1 500 hectares. 

D’une puissance respective de 768 et 796 CV, ses 2 Tiger 6S assurent un débit de chantier moyen d’un hectare de l’heure. « Elles s’adaptent bien à la diversité des sols de la région et donnent de bons résultats même par temps sec, souligne Arnaud Caillouel. Plus de 80 % des réglages peuvent être effectués depuis la cabine, ce qui est confortable pour le chauffeur ». Il note également la qualité de l’arrachage : « nous récupérons quasiment 100 % du volume exploitable et les pivots ne sont pas cassés ». Il note par ailleurs que le nettoyage avec turbine s’est démarqué en 2023.

Des alternatives aux produits phytosanitaires

Arnaud Caillouel a testé sur son exploitation le binage à partir de 2013 avant de le proposer à ses clients. Dans un contexte de contraintes législatives croissantes sur les phytosanitaires, il a acquis en 2018 la bineuse Einböck Chopstar en 12 rangs à 50 cm avec un translateur Row Guard pour 70 000 euros. Venant compléter son activité d’avril à juillet, ce service a rencontré l’intérêt de sa clientèle : « mon objectif initial était de 300 à 350 ha, j’ai atteint 700 ha de betteraves et maïs cette année ».

Le normand a opté pour trois configurations possibles : lames Lelièvre pour le démarrage, puis soc patte d’oie en métal dur avec disque de protection et enfin une monodent qui butte légèrement le rang. « J’ai fait le choix du désherbinage avec une cuve frontale, explique-t-il. Nous pouvons quasiment intervenir tout au long du cycle, du stade deux feuilles jusqu’en juillet après la couverture du rang ». Avec trois ans de recul, le matériel lui semble endurant. Equipé de deux caméras et d’un palpeur de rang, il ajoute « dans le cas d’un semis avec l’autoguidage du tracteur par GPS, j’estime qu’on atteint 85 % de surface binéeEn intervenant dans une parcelle envahie de repousses de pommes de terre, j’ai pu constater la sélectivité du système ».

Toujours dans l’objectif d’accompagner les agriculteurs dans la réduction de leur IFT, le dernier investissement en date de la STAM est une moissonneuse batteuse Class Lexion 7700. Elle est équipée d’un broyeur adventice Redekop d’un coût de 80 000 euros. « Je recherchais une solution pour limiter l’envahissement par les Ray Grass résistants » explique Arnaud Caillouel. 

Intégré au broyeur à paille, le SCU (Seed Contrôle Unit) est doté d’un entraînement mécanique. Ce broyeur de semences d’adventices annonce un taux de destruction de 98 % des mauvaises herbes récoltables en un seul passage. « On consomme 6 à 7 litres de plus par hectare, et l’équipement mobilise environ 50 chevaux, note Arnaud Caillouel. Dans le contexte particulier des moissons retardées par la météo capricieuse de 2023, l’efficacité a été limitée car certains ray grass étaient déjà couchés. Mais, cet équipement constitue une carte de plus dans le jeu ».

Convaincu de la pertinence des technologies embarquées, Arnaud Caillouel concède toutefois « la principale difficulté avec le matériel de précision aujourd’hui est que nous avons de moins en moins la capacité à intervenir par nous-même sur l’électronique ».

Maintenance et terrassement pour des emplois permanents

Deuxième ingrédient de sa stratégie, Arnaud Caillouel cultive « l’image familiale de l’entreprise ». Il a donc fait le choix d’assurer le contact client. Ce passionné résume : « l’aspect vie sociale de mon métier est l’un des points qui me tient à cœur. Je tutoie la plupart de mes clients et je n’hésite pas à leur faire des propositions d’interventions ». La fidélité est un point important. À la STAM, pas de contractualisation, mais la volonté de relations durables. 

La transmission s’est ainsi faite progressivement avec son père depuis 2004.  En 2012, il prend 50 % des parts dans l’entreprise qui embauche son premier permanent, avant d’acheter la totalité de l’entreprise en 2018. 

« C’était difficile de fidéliser des saisonniers, confie-t-il. Nous avons donc cherché à diversifier nos activités pour pouvoir offrir des emplois permanents. Quand je me suis installé agriculteur en 2004, j’ai d’abord acquis une pelle pour développer une activité complémentaire de terrassement, exclusivement chez les particuliers et nos clients ». La STAM est également habilitée à la mécanique pour autrui et réalise de petits travaux chez ses clients tel l’élagage de haie. « Mais je donne la priorité à la culture qui est ma passion et mon métier de base » rappelle Arnaud Caillouel. Le terrassement représente ainsi moins de 10 % de son chiffre d’affaires.

Une capacité d’investissement contrainte

Aujourd’hui, il a créé un groupement d’employeur qui emploie 6 salariés à temps plein dont le temps est aux 8/10 consacré à l’ETA. Deux saisonniers complètent l’équipe de juillet à septembre. Une SARL et une SNC portent l’activité ETA la deuxième étant dédiée au matériel de culture traditionnel (charrue, tracteur et pulvé).

« J’ai une offre quasi complète en betterave et pour la récolte du lin », explique-t-il. En plus des activités détaillées précédemment, il arrache ainsi environ 1 600 ha de lin, moissonne 450 ha et sème environ 600 ha de betteraves.

Pour l’avenir, sa priorité est d’améliorer les conditions de travail des salariés et de maintenir son activité en misant sur du matériel innovant. « Mais je suis contraint par les banques, confie-t-il. Ma ferme de 150 ha ne représente pas un patrimoine suffisant pour mobiliser les financements dont j’aurai besoin ». Avec plusieurs millions d’euros d’encours, incluant l’exploitation agricole, et un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros, sa capacité d’investissement est bridée. Il regrette également « sans autorisation de découvert sur l’entreprise, le fonds de roulement est un enjeu permanent ».

Une intégrale polyvalente 

Les Tiger 6S Volvo Penta définissent automatiquement la hauteur d’effeuilleuse, et règlent la profondeur des socs de chaque rang, limitant ainsi les quantités de terre ramassées. 

Les irrégularités du sol sont détectées en amont. De plus, son châssis hydraulique avec mise à niveau automatique en dévers limite le tassement, améliore la stabilité et la traction. Par ailleurs, ses caméras digitales permettent de suivre l’arrachage, le nettoyage ou la vidange. Enfin, cette intégrale à trois essieux est en mesure de synchroniser articulation centrale et direction des roues avant, améliorant ses capacités de manœuvre en circulation.

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