jacques jeffredo

Salon de l’agriculture ou salon du chômage ?

Hécatombe dans une entreprise française 10 000 personnes en rupture de contrat sans aucune indemnité.

C’est un véritable scandale et  une injustice que vont vivrent 10 000 travailleurs dans ce secteur d’activité en 2017. En effet selon les chiffres de la Msa (mutualilité sociale agricole) 200 exploitations agricoles cessent leur activité chaque semaine. Outre le fait qu’aucune indemnité ne leur sera versée ces esclaves du système ne pourront prétendre à allocation chômage.

Licenciement pour faute grave ?

Le sort qui est réservé à ces hommes et femmes est plus sévère que pour un licenciement pour faute grave. Dans leur cas, pas d’allocations chômage ni à la CSP (convention de sécurisation professionnelle) qui leur assurerait un an de salaire.

Leur seul tort : ne pas s’être opposés aux conditions inhumaines imposées par un système inique digne de la loi de la jungle.

Des conditions de vie pouvant pousser à la mort

Le nombre de suicides dans ce milieu est tel que les autorités se refusent de publier les chiffres réels afin de ne pas provoquer une jacquerie. Malheureusement des résultats identiques se retrouvent dans le milieu des artisans et commerçants indépendants. Dans ce pays anciennement nommé pays des libertés, l’entreprise individuelle est devenue plus que périlleuse. Chaque année des dizaines de milliers de personnes se retrouvent dans des situations de précarités insupportables.

Dans cette période d’élections présidentielles, peut-on espérer que les « sans-voix », pourtant si nombreux, retrouvent enfin une écoute humaine ?

Jacques Jeffredo
maraicher en Bretagne
organisateur de la journée « croix blanches » du 11 octobre 2015


Jacques Jeffredo manifestant face à une agence de pôle emploi, pour montrer « l’agriculteur inconnu » se présentant pour pointer au chômage.

Article Précédent
Article Suivant