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Quelle volonté politique pour la traçabilité des produits transformés ?

Le désormais fameux horsegate a mis en lumière bien plus qu’une affaire sur une entreprise. La suspicion est jetée sur tous les produits transformés. D’où une question, posée par beaucoup : à quand un étiquetage clair incluant la traçabilité ?

Si vous nous suivez sur wikiagri.fr, vous vous êtes rendu compte que le sujet est plus que jamais d’actualité. Ainsi, dans son salon expert, notre partenaire rédactionnel CerFrance a mis en ligne une vidéo où Jacques Mathé rappelle que lorsqu’il y a eu la crise de la vache folle, les éleveurs avaient su mettre en place leur traçabilité en un an. Et il demande : pourquoi les industriels ne pourraient-ils pas appliquer aux produits élaborés ce que les éleveurs ont su faire en leur temps ?

Dans le même temps, une filière que l’on n’attendait pas sur ce sujet monte au créneau, l’héliciculture, qui veut prévenir tout éventuel scandale futur en mettant en pratique tout de suite un étiquetage clair sur l’origine des produits (lien en fin d’article).

En fait, ce sont de très nombreuses filières qui sont concernées. Viandes, mais aussi poissons. Dès que le produit est transformé, il mérite un étiquetage clair mentionnant l’origine de la bête, et pas seulement un « transformé en France » qui manque clairement de précision, ne permet pas de contrôle, ni par l’administration, ni (surtout) par le consommateur.

L’unanimité existe autour du projet consistant à afficher cette traçabilité manquante. Les syndicats agricoles l’ont demandée, mais aussi les associations de consommateurs, les politiques de tous les bords… Les déclarations, les intentions, les promesses, sont là.

Mais la réalisation tarde. Tout simplement parce que le chantier est immense. Pour autant, en une période où le Président de la République répète à l’envi que la priorité est la lutte contre le chômage, clarifier une situation porteuse de germes de crise et donc de risques pour de très nombreux salariés d’entreprises agroalimentaires relève du simple bon sens. Ce qui se passe aujourd’hui avec Spanghero, avec toutes les complications possible pour tenter coûte que coûte de préserver l’emploi, peut arriver demain à d’autres. Alors qu’il est possible de prévenir.

C’est donc la volonté politique qui est en cause. Passer du sempiternel et inutile « il faut que… » à « maintenant, on fait« . Comme le soulignait avec justesse Jacques Mathé, les éleveurs ont su se retrousser les manches pour sauver leurs filières après la vache folle. L’exemple existe, il suffit de le suivre.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l’espace « Ecrire un commentaire ».

En savoir plus : https://wikiagri.fr/hubs/cerfrance–du-conseil-et-de-lexpertise-comptable-a-proximite-de-votre-exploitation/10 (le salon expert de CerFrance sur wikiagri.fr avec, entre autres, la vidéo où Jacques Mathé commente la nécessaire traçabilité) ; https://wikiagri.fr/articles/les-producteurs-descargots-en-bavent-pour-la-tra%C3%A7abilite/543 (quand l’héliciculture monte au créneau).

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