Les carences en soufre sont plus fréquentes depuis 10/15 ans. Jusqu’alors, les cultures le trouvaient, dans leur environnement issu des fumées rejetées par les industries pétrolières. Pour répondre aux exigences environnementales, ces industries ont éliminé ces rejets.
Il faut donc en quelque sorte compenser cette réduction des ressources. Les besoins en soufre varient selon plusieurs paramètres :
– le type de sol
– le précédent
– la fréquence des apports de matière organique.
Dans le sol, le soufre se comporte comme l’azote : il est dépendant de la minéralisation en automne et au printemps et il est sensible au lessivage en hiver.
Depuis 2004, une expérimentation sur le long terme de différentes modalités de fertilisation azotée et soufrée est menée au domaine expérimental de l’Inra du Pin au Haras (Calvados), sur des prairies temporaires de ray-grass anglais/trèfle blanc
Lorsqu’une fertilisation azotée a été appliquée avec un apport conjoint de soufre, un maintien du trèfle principalement pour les prairies temporaires et dans une moindre mesure en prairies naturelles a été noté.
– plus forte production de fourrages à l’automne, de l’ordre de 25 % supplémentaires pour les prairies de fauche, ainsi qu’une meilleure diversité des graminées en prairies naturelles.
Le maintien du trèfle en prairies semées a été observé dès l’apport de 15 unités de soufre, mais plus significativement de 30 à 50 unités pour un apport d’azote à 180 unités
« il est nécessaire dans tous les cas de disposer d’un bon équilibre entre le rapport azote – soufre» précise Sylvain Diquélou. (directeur de recherche écologie des prairies)
Nous avons réalisé deux années d’essai sur un ray grass hybride l’intérêt d’une fertilisation complémentaire en soufre avec du MYNITRAS® 26 N +13SO₃ sur un limon de l’ouest de la France près de Nantes.
Au printemps, deux apports d’azote ont été effectués avant la première coupe. Le premier de 40 uN/ha à T°C 200 puis le second apport de 95uN/ha trois semaines plus tard.
Enfin, un dernier apport de 30uN/ha a été effectué après la première coupe pour un total de 165uN/ha
L’Ammonitrate soufrée MYNITRAS® 26 N +13SO₃ a permis :
– d’augmenter le rendement (+20%/ ammonitrate 33,5) passant de 6T8 à 8T4 de matière sèche/ha
– Tout en maintenant la qualité des fourrages, la teneur en protéine n’ayant baissé que de 6%. Nous n’avons donc pas constaté d’effet dilution, mais une bien meilleure valorisation des unités d’azote.