Optimisation de traitements de pulvérisation

Kverneland prêt pour le transfert sans contact

Les incorporateurs des pulvérisateurs traînés de la marque sont adaptés pour intégrer un système de transfert fermé, directement sur le poste de mise en œuvre.

L’objectif de ce système est d’incorporer les produits phytosanitaires sans aucun contact avec l’homme et sans risques de déversement accidentel, mais également de permettre le nettoyage de l’incorporateur et du bidon. Par conséquent, l’utilisation d’un système de transfert fermé limite le risque de contamination du sol et des eaux de surface en limitant le risque de fuite de produit pendant le remplissage. Avec un système de transfert fermé, il n’est plus nécessaire d’ouvrir les produits manuellement et de les verser dans l’incorporateur. Le contenant de produit est directement placé sur le système de transfert fermé pour permettre au produit phytosanitaire de circuler directement dans le pulvérisateur, même si le bidon complet n’est pas nécessaire. Le système d’incorporation traditionnel est conservé et permet d’ajouter en toute sécurité des produits comme des poudres ou des granulés. L’incorporateur est équipé d’un raccord d’aspiration pour transférer le produit dans la cuve du pulvérisateur, et d’un raccord d’eau claire pour nettoyer et rincer les bidons, les bouchons et le système d’incorporation, sans contact après utilisation.

Photo Kverneland
Photo Kverneland

Karnott automatise la traçabilité phytosanitaire

Toujours dans une approche zéro saisie, la solution connectée Karnott Module Phyto automatise la gestion des traitements phytosanitaires à chaque étape, depuis le bon de commande jusqu’au document final réglementaire.

Après avoir créé un ordre de mission et précisé la parcelle et le produit, le module relié à la base e-phyto (le catalogue des produits phytopharmaceutiques autorisés en France), l’utilisateur est alerté si le produit choisi n’est pas homologué ou si la dose ou la période d’application ne convient pas. Celui-ci pourra connaître depuis son téléphone la tâche et réaliser les travaux demandés. L’entreprise a accès en temps réel aux travaux réalisés – quelle parcelle, quels produits… -, pouvant suivre la bonne exécution des traitements. La fiche de chantier est automatiquement remplie sans saisie avec les détails de l’intervention, un vrai gain de temps. Alors que les autres solutions se basent sur le déclaratif, Karnott est la première à proposer une solution garantissant la traçabilité des traitements, tout étant automatiquement enregistré via les solutions connectées Karnott – boitier Karnott, Karnott Outil et Karnott Chauffeur – qui assurent un suivi automatisé des travaux agricoles et viticoles.

Photo Karnott
Photo Karnott

John Deere : la pulvérisation ciblée en vente dès 2024

Avec la technologie See & Spray, John Deere cible la pulvérisation et est capable de vous faire économiser jusqu’à 70% de produit.

Après l’avoir adapté à ses automoteurs outre-Atlantique, cette technologie arrive dès 2024 sur les appareils trainés R900i, en petite quantité. D’abord, ce sont des modèles de 36 et 39 m qui en héritent. Testé depuis deux saisons par Damien Menuel, producteur de céréales, colza, tournesol, betteraves et pommes de terre en Champagne crayeuse, le R900i scanne à chaque passage 36 m. À raison d’une caméra tous les mètres, les 36 yeux scrutent 27 m² par seconde et réalisent pas moins de 30 images par seconde. S’il peut intervenir à une vitesse de 25 km/h, selon conditions, la vitesse cible de 12 km/h offre la meilleure efficacité, supérieure à 98%. Ces images sont analysées par 5 processeurs qui distinguent les adventices de la culture, grâce à une analyse fine des variations du vert foliaire. Le tout appuyé par deux caméras supplémentaires, pour la « balance des blancs », et qui tiennent compte de la variation de luminosité. C’était un élément important pour l’agri-testeur champenois, qui exploite des terres fortement crayeuses et donc particulièrement blanches. S’il ne peut cependant, dans l’immédiat, pas intervenir de nuit, le See & Spray devrait être à terme combiné avec un éclairage LED. Les 5 calculateurs commandent l’ouverture individuelle des buses à pulsation PWM, (la technologie buse à buse ExactApply étant nécessaire), n’appliquent la bouillie que là où un végétal non admis est détecté. Compte tenu de sa réactivité, ce pack technologique nécessite aussi la circulation continue et le circuit PowrSpray pour intervenir en pré-levée, détecter la plantule sur sol nu, mais également en inter-rangs dans des cultures sarclées. Troisième scénario en défanage des pommes de terre, le See & Spray ne cible que les plants qui subsistent après un premier passage. Autre impératif à son acquistion, disposer d’une commande G5 complétée d’un récepteur GPS et de la télématique JDLink, de façon à collecter toutes les données sur la plateforme Operations Center, et donc de pouvoir mieux connaître ses parcelles. Car la principale contrainte de cette technologie, c’est de savoir estimer la quantité de bouillie à préparer avant d’aller aux champs. « Avec l’expérience et la bonne connaissance des parcelles, et avec un suivi continu de leur état sanitaire, on arrive à mieux s’organiser et prévoir la bonne quantité de bouillie, avec une marge nécessaire lorsqu’il faut appliquer en plein » indique Damien Menuel.

Photo MB
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Lemken : la cuve frontale SprayHub gagne encore en polyvalence

Polyvalente, la cuve frontale SprayHub de Lemken peut actuellement être utilisée avec l’unité d’application SprayKit et une bineuse montée à l’arrière, pour une pulvérisation inter-rang pendant le binage. Elle accède à la coupure électrique d’un seul tronçon via l’Isobus, qui permet une coupure automatique des tronçons rang par rang via un GPS.

Équipée de sa propre commande, d’un système d’agitation et de nettoyage, cette cuve de 1100 ou 1500 l peut être pilotée via le logiciel « iQblue spray ». Complétée par un réservoir d’eau claire, d’un lave-mains et d’un tamis de remplissage, la SprayHub peut employer une buse d’incorporation supplémentaire pour dissoudre les produits solides. Une connexion pour Système de Transfert Fermé (CTS) pour un rinçage sans contact est également disponible. Selon la version, elle peut être utilisée pour la pulvérisation inter-rang avec la bineuse EC-Weeder jusqu’à 28 rangs. Deux buses par rang sont désormais possibles, de sorte que l’herbicide peut être appliqué latéralement sous le feuillage de la culture. Un autre domaine d’application est la fertilisation liquide sur le soc patte d’oie, qui peut se faire à proximité immédiate des plantes. 

Photo Lemken : La combinaison de la cuve frontale SprayHub et du pack SprayKit permet d'économiser jusqu'à 60% de la bouillie de pulvérisation selon Lemken. En semis monograine, le SprayKit de l’Azurit peut être utilisé sur jusqu’à huit rangs pour la fertilisation starter sur les socs à double disque.
Photo Lemken : La combinaison de la cuve frontale SprayHub et du pack SprayKit permet d’économiser jusqu’à 60% de la bouillie de pulvérisation selon Lemken. En semis monograine, le SprayKit de l’Azurit peut être utilisé sur jusqu’à huit rangs pour la fertilisation starter sur les socs à double disque.

Carré : la pulvérisation localisée pour les bineuses 

Grâce à son Kit Spray associé aux bineuses Econet, Carré permet lui aussi d’effectuer une pulvérisation localisée sur le rang de culture.

Suivant le type de culture, 1 ou 2 buses à jet plat sont positionnées à l’avant des éléments bineurs et traitent la zone qui ne peut pas être binée. Il s’agit donc d’économiser environ 2/3 de produit par rapport à un traitement en plein. Une fertilisation liquide est aussi possible grâce à des enfouisseurs disposés de chaque côté du rang. L’apport d’engrais se fait donc au bon endroit et au bon moment.

Photo Carré

Kuhn : la pulvérisation ciblée I-Spray 

Développée en partenariat depuis quatre ans avec Carbon Bee, la pulvérisation localisée I-Spray de Kuhn vise des économies de produits jusqu’à 95% selon la culture et le taux de salissement de la parcelle.

Introduite en quantité limitée, cette technologie s’appuie sur l’apprentissage continu de l’intelligence artificielle, qui repose sur des capteurs hyperspectraux couplés à un éclairage à LED, pour un travail dans l’obscurité. La végétation est surveillée en permanence lors des passages au champ et est analysée afin d’en distinguer les adventices des plantes cultivées. Lorsqu’une adventice est détectée, la technologie va permettre de pulvériser uniquement sur la zone à cibler pour la détruire. Trois stratégies d’application ciblée devront permettre d’intervenir sur sol nu « Green on Brown » (ou vert sur marron) avec application ciblée, mais également couvert « Green on Green » (ou vert sur vert) avec application ciblée ou à dose variable. À l’avenir, la mesure de paramètres tels que la biomasse permettra de moduler la dose de fongicides, de régulateurs de croissance, voire de nutrition azotée. Une dose de fond en plein à bas volume, ou une pleine dose ciblée, pourront être ainsi appliquées.

Photo Kuhn
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