doryphore

Les ravageurs de la pomme de terre

La pomme de terre est l’une des cultures les plus importantes et les plus consommées dans le monde. Cependant, les producteurs de pommes de terre sont souvent confrontés à des problèmes de ravageurs qui peuvent causer des dommages considérables aux cultures et réduire les rendements.

Les ravageurs de la pomme de terre sont nombreux et variés, allant des insectes aux maladies virales. Dans cet article, nous examinerons de plus près les ravageurs les plus courants de la pomme de terre, leurs symptômes et les mesures que les agriculteurs peuvent prendre pour les prévenir et les contrôler.

Le doryphore

C’est certainement le plus célèbre des ravageurs de la pomme de terre. Le doryphore est un insecte à très forte prolifération, puisque la femelle de l’insecte peut pondre jusqu’à 800 œufs sur une même feuille ! Sous cette masse envahissante, les doryphores peuvent détruire une parcelle dans son intégralité.

Le leptinotarsa decemlineata est reconnaissable parmi tous les coléoptères du fait de sa carapace noire caractéristique avec ses élytres jaunes striées de bandes noires.

Les dommages aux pommes de terre peuvent être causés par la larve et par l’adulte. L’insecte s’attaque aux feuilles pour se nourrir. Sans feuille, le tubercule ne peut se développer.

Lutter contre le doryphore est obligatoire en France. Il est plus aisé de s’attaquer à la larve qu’à l’insecte.

Le ver gris (noctuelle ipsilon ou terricole)

Ce lépidoptère surtout réputé pour être un ravageur du maïs s’avère également très nuisible pour les rangs de pommes de terre.

Sous son aspect adulte de papillon de nuit, l’insecte est estampillé Noctuelle terricole (Agrotis ipsilon) tandis que sous sa forme de larve ou chenille, la plus dangereuse pour les récoltes de pomme de terre, il porte le nom vernaculaire de « ver gris ».

Les chenilles se nourrissent abondamment des feuilles, puis des tiges et racines voire des tubercules de la culture envahie, au détriment de la survie de cette dernière. Les attaques des noctuelles Ipsilon peuvent entraîner de lourdes pertes puisque chaque larve peut dévorer jusqu’à 400 centimètres carrés de feuillage lors de son développement.

Stopper ce glouton est possible si l’attaque est enrayée au stade de la levée.

Découvrez comment lutter contre le vers gris.

La noctuelle défoliatrice

Ensemble de plusieurs espèces de papillons nocturnes polyphages, la noctuelle défoliatrice est un lépidoptère qui s’attaquent en particulier aux cultures maraîchères. Si la pomme de terre n’est pas une cible prioritaire, les rangs peuvent cependant subir des invasions importantes.

Contrairement aux noctuelles terricoles, les noctuelles défoliatrices ravagent comme leur nom l’indique principalement feuilles.

Il est nécessaire de s’enquérir de la présence des noctuelles dès la fin de la précédente récolte pour enrayer au mieux une future infestation. Il existe des traitements insecticides par pulvérisation.

Les taupins (agriotes)

Les taupins regroupent plus de 200 espèces de coléoptères sur la planète. Quatre de ces espèces présentes en France sont répertoriées parmi les ravageurs de culture, dont les agriotes obscurus, agriotes sputator, agriotes sordidus et agriotes lineatus.

Ce sont les larves de ces insectes qui sont les plus nuisibles pour les pommes de terre. Elles s’incrustent dans les tubercules en y creusant des galeries, causant très souvent le dépérissement de la plante. Les pommes de terre ainsi attaquées deviennent impropres à la consommation et à la conservation.

Découvrez comment lutter contre les taupins.

La teigne (phtorimaea opercullela)

Partie intégrante d’un vaste ensemble d’espèces de papillons de la famille des lépidoptères, la teigne de la pomme de terre ou phthorimaea opercullela est surtout présente sur le pourtour méditerranéen et en Europe méridionale.

Ce sont les larves de l’insecte qui incarne un ravageur redoutable pour la culture de pomme de terre : ces chenilles creusent des galeries dans les tubercules qui détériorent la santé de la plante. En outre, ces orifices ouvrent la voie à d’autres bactéries qui, dommage collatéral, provoquent d’autres maladies.

La fumigation au bromure de méthyle est l’un des procédés insecticides les plus connus pour protéger les pommes de terre.

Ci-dessous, doryphore (photo Adobe).

Article Précédent
Article Suivant