Le taupin est un petit insecte de la catégorie des coléoptères. La dénomination de taupin englobe de nombreuses espèces, près de 200 à travers le monde. En France, 14 d’entre elles sont répertoriées dont 4 sont classées dans la catégorie des ravageurs :
De couleur variable selon les espèces, pouvant être jaunâtre, brun ou noir, avec des élytres (ailes dures et bombées) légèrement striées, le taupin mesure généralement à taille adulte entre 7 et 10 millimètres, mais peut atteindre jusqu’à 2 centimètres. Il dispose d’une tête large enfoncée dans le thorax.
Ce sont les larves, ou « ver fil de fer », qui sont les plus nuisibles pour les cultures, et non l’insecte adulte. Les larves sont jaunes et vivent légèrement enfouies dans le sol.
Le taupin adulte a la particularité d’hiberner en s’enterrant dans les sols. Il refait surface au printemps, avec l’intention de s’accoupler. Le mâle a une durée de vie limitée après l’acte de reproduction, à la différence de la femelle qui poursuit son cycle de vie jusqu’à l’automne.
Les pontes sont enfouis dans une faible profondeur et l’éclosion débute à partir du mois de mai, deux à quatre semaines après la procréation.
Il faut plusieurs années au taupin avant de devenir adulte. La larve, enfouie à quelques centimètres de profondeur va se développer durant quatre années pour la plupart des espèces, avant d’enclencher sa nymphose lors de la cinquième. Seule l’agriote sordidus peut sortir au bout d’une année.
Les larves de taupins sont sensibles au froid et restent dans la terre durant l’hiver. Elles sont également affectées par la sécheresse, et s’enterrent si le temps est trop sec. A contrario, elles apprécient les sols humides.
Les taupins sont notoirement réputés pour s’attaquer aux cultures du maïs, dont ils apprécient les graines et les semis.
Mais le taupin peut s’attaquer également aux pommes de terre, aux légumes racinaires et aux salades et plus globalement aux plantes à bulbes.
Voir les ravageurs du Maïs et les ravageurs des cultures.
C’est donc surtout la larve du taupin qui est ravageuse. Elle peut s’attaquer aux semis, aux racines des végétaux, aux bulbes ou tubercules, mais aussi aux parties souterraines des tiges dans lesquelles elle creuse des galeries.
Le ravage est double : sur les quantités puisque les plantes atteintes peuvent dessécher et mourir. Mais aussi sur la qualité et le rendement des productions. Moins de fruits ou légumes, produits moins gustatifs.
La lutte préventive est le moyen le plus efficace pour éradiquer les colonies de taupins, notamment pour les cultures de maïs. L’observation des parcelles, et notamment des zones les plus humides du champ, permet de détecter la présence de ces coléoptères.
L’utilisation de pièges est un bon moyen de faire coup double : de détecter la présence des taupins et de les éliminer manuellement.
Dans les possibilités biologiques, l’utilisation d’un purin d’ortie peut être une solution, tout comme le purin de fougère.
L’apport de chaux dans le sol est également à envisager, les taupins n’appréciant pas les sols les plus calcaires.
Il existe des mesures phytosanitaires en traitement curatif, avec des insecticides à répandre sur le sol mais qui restent un danger s’ils sont utilisés à l’excès. Et ils sont peu efficaces dans les rangs de maïs.
Le traitement des semis reste une des meilleures solutions.
Ci-dessous, taupin. (photo Adobe, lien direct https://stock.adobe.com/fr/images/insecte-taupin-agripnus-rufus-elateridae-coleoptere/65592639).