–stop–
Une réflexion « Déshy 2020 » au sein de CDF Déshydratation « aboutira cette année à un projet de filière structurant avec des axes stratégiques de construction », a évoqué Éric Masset, soulignant que l’objectif est d’augmenter la production. Celle-ci est de 850 000 tonnes actuellement, mais elle dépassait 1,2 million de tonnes dans les années 1990.
Sans s’étendre davantage, il a indiqué qu’un premier axe sera de confirmer la politique de soutien spécifique au secteur (8 M€ pour près de 70 000 hectares). « Le monde a faim de protéine, de produits laitiers et de viandes. » Pour nourrir le bétail, « il faudra toujours plus de protéines végétales ». Et de rappeler qu’avec 2 400 kilos de protéines végétales à l’hectare, la luzerne est la culture qui en produit le plus. Elle apporte non seulement de la protéine, mais aussi de la fibre, indispensable à la digestion des ruminants.
La luzerne déshydratée s’exporte de plus en plus loin : après l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suisse, les coopératives françaises en expédient maintenant au Japon, aux Émirats arabes et bientôt en Arabie Saoudite. Cela grâce à une innovation qui s’est développée ces dix dernières années : la compression de la luzerne déshydratée en balles permet de densifier les chargements et de les transporter loin.