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L’agroalimentaire français peut gagner du terrain hors de l’Union européenne

Avec un marché européen saturé, c’est vers les pays tiers que la France est en mesure d’accroître ses exportations de produits agroalimentaires et son excédent commercial. Les trois quarts du solde commercial de nos exportations agroalimentaires sont ainsi réalisés en dehors de l’Union européenne.

Les derniers résultats du commerce extérieur agroalimentaire français confirment la tendance observée depuis plusieurs mois. En hausse de 300 millions d’euros, l’excédent commercial progresse essentiellement grâce à la vente de produits transformés vers les pays tiers, hors de l’Union européenne. Ces derniers constituent de réels débouchés sur lesquels la France peut compter pour réduire son déficit commercial de biens et de marchandises. Pourtant en baisse, ce dernier a atteint 21,7 milliards d’euros pour le premier semestre 2015.

Durant cette période, le solde commercial agricole et agroalimentaire a quant à lui progressé de 700 millions d’euros avec les pays tiers alors qu’il a baissé de près de 400 millions avec l’Union européenne. Et si la France réalise près de 64 % de ces exportations de produits bruts et transformés avec ses voisins européens (18,7 sur 29,7 milliards d’euros), c’est avec les pays tiers qu’elle dégage les trois quarts de son excédent commercial (3,1 sur les 4.5 milliards d’euros). Et pourtant la France est impactée par l’embargo russe…

En revanche, avec 69 % des produits importés d’Union européenne, les industriels et les agriculteurs français subissent de plein fouet la concurrence de nos voisins européens. La France est leur grenier à céréales mais une partie de ses produits transformés manque de compétitivité. Le déficit de produits de la viande de 598 millions d’euros en France des six derniers mois équivaut à celui de l’ensemble des produits transformés avec nos voisins européens !

Mais hors de l’Union européenne, les ventes agroalimentaires portent davantage sur des produits moins sensibles aux cours des produits de matières premières agricoles et au taux de change de l’euro. Seule la meilleure compétitivité des céréales françaises a permis de réduire le déficit des produits bruts au cours de ces derniers mois.

Excédentaires dans la plupart des régions du monde

Le panorama dressé par le service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture montre que la France dégage un excédent commercial agroalimentaire, souvent en hausse, avec l’ensemble des régions du monde, exceptés les pays européens hors de l’Union européenne, l’Amérique du Sud et l’Asie du Sud-ouest. Les déficits commerciaux observés avec ces sous continents sont liés aux volumes de céréales vendus, mais aussi aux montants des boissons et des alcools exportés et réciproquement, et aux importations des produits de la pêche et des oléo-protéagineux pour lesquels la France est déficitaire.

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