La filière de la pomme de terre d’industrie, qui regroupe la production de fécule et la fabrication de produits alimentaires (frites, chips, produits déshydratés ou surgelés) prévoit une aggravation de la distorsion entre élévation des coûts de la matière première et concurrence à l’exportation.
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C’était le thème de l’assemblée générale de son interprofession, le Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre (GIPT), qui s’est tenue le 17 janvier.
Le cadre de cette assemblée générale était les états généraux de l’alimentation, dont une conclusion est la hausse de la valeur des produits et une autre est la contrainte accrue sur l’utilisation des molécules phytosanitaires.
« La réduction de l’usage des phytos en France élève et élèvera encore le prix de la matière première qu’est la pomme de terre. Or nous sommes en concurrence à l’exportation ! Nous exportons 80 % de nos fabrications », s’est exclamée Marie-Laure Empinet, de chez Roquette, et représentante des industriels féculiers au sein du GIPT. « Nous savons que les contraintes phytosanitaires seront très fortes », a indiqué Alain Dequeker, secrétaire général de l’Union française des producteurs de pommes de terre.
L’industrie alimentaire est déficitaire en termes de commerce extérieur : – 331 millions d’euros en 2016/2017, contre -256 en 2012/2013. Une part importante des importations de frites, chips et autres produits déshydratés, en provenance de Belgique et des Pays-Bas, a comme matière première des pommes de terre françaises.