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Grêle, quels impacts possibles sur les céréales ?

Les orages violents qui se succèdent actuellement font souvent craindre le pire lorsque la pluie se transforme en grêlons. Quels effets envisager sur les céréales ?

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La grêle agit de manière très mécanique sur les feuilles et les épis. De par leur vitesse et leur poids, les grêlons génèrent des blessures sur les plantes.

Les feuilles sont lacérées, mais peuvent continuer à fonctionner, sauf si, bien sûr, elles sont sectionnées. Mais les incidences restent le plus souvent marginales, d’autant que les céréales fonctionnent encore très bien actuellement sans stress hydrique ni thermique marqués.

Risque d’épis cassés

Sur épi, l’effet est plus direct car les épillets impactés ne se rempliront pas et les pertes de rendement potentielles sont proportionnelles au nombre de grains ainsi perdus. Cependant, nous ne sommes encore qu’en début de remplissage et il est possible d’imaginer une compensation de croissance des épillets encore fonctionnels. Le fait d’être en tout début de remplissage réduit également fortement le risque d’épis cassés tombant au sol.
 

Photos 1 et 2 : impacts de grêlons sur feuille et sur épi.

(source Arvalis)

Une verse « mécanique »

L’autre effet pervers de ces orages est la verse, également par un phénomène très mécanique du vent. A la différence d’une verse parasitaire (attaque de piétin verse par exemple), la base de la tige reste saine mais le vent couche littéralement les céréales : même une bonne régulation ne permet pas toujours d’y échapper. La bonne nouvelle est que suite à l’attraction de la lumière, les épis et les tiges peuvent se redresser en formant simplement un coude au niveau de la base des tiges.
 

Pascaline Pierson, Gaëlle Humbert (Arvalis – Institut du végétal)

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