Fusarioses des épis, quel risque cette année ?

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Pour estimer le risque fusariose de sa parcelle, trois facteurs sont à prendre en compte :
– la pluviométrie autour de la floraison : 40 mm 7 jours autour de la floraison augmentent considérablement le risque de fusariose,
– le potentiel infectieux de la parcelle : la présence de résidus contaminés sur le sol est la principale source de contamination (effet précédent et travail du sol),
– la sensibilité variétale.

La fin de la floraison des blés marque également la fin de la sensibilité à la fusariose des épis.

Pour une date de floraison possible au 22 mai 2018, la pluviométrie 7 jours avant et après la floraison n’excède pas le seuil de 40 mm dans la région (figure 1).

Figure 1 : pluviométrie autour de la floraison sur 8 stations météo de Lorraine (données réelles du 15 au 28 mai)

En précédent colza ou céréales à paille, la protection n’est donc pas recommandée même pour des variétés sensibles à la fusariose (Bermude, Allez-Y, Goncourt, Diderot, RGT Celesto, Trapez, Compil).

En précédent maïs, le risque fusariose est important lorsque les résidus restent en surface (figure 2). Dans ce cas, le travail du sol et le choix de variétés peu sensibles sont des leviers efficaces contre ce champignon. Les variétés comme Apache, Barok ou Sokal permettent un contournement efficace du risque en labour, quelle que soit la pluviométrie autour de la floraison.

Figure 2 : Grille d’évaluation du risque d’accumulation de DON dans le grain de blé tendre

T= parcelles identifiées à risque. La grille blé tendre estime le risque de 1 à 7 :
– 1 et 2 : Le risque de fusariose est minimum et présage d’une bonne qualité sanitaire du grain vis-à-vis de la teneur en DON. Pas de protection spécifique vis-à-vis des fusarioses quelles que soient les conditions climatiques.
– 3 : surveiller un cumul de pluie > 40 mm pendant la période entourant la floraison.
– 4 et 5 : surveiller un cumul de pluie > 10 mm pendant les +/- 7 jours entourant la floraison).
– 6 et 7 : risque élevé.