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Estimer les quantités d’azote absorbé par les cultures intermédiaires

A l’heure de la destruction des cultures intermédiaires dans de nombreuses régions, le jeu de données recueillies sur l’essai de longue durée de Boigneville permet d’estimer les quantités d’azote absorbé par les parties aériennes de différents types de couverts.

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Dans l’essai de longue durée conduit à Boigneville (Essonne) depuis 2002, à l’itinéraire assez standardisé (semis le plus souvent la deuxième quinzaine d’août et évaluation de la biomasse début novembre), la durée du cycle des couverts a été assez régulière selon les années. Cela a permis d’obtenir des teneurs en matière sèche des couverts assez stables pour une espèce ou une famille de couvert donnée.

Dans ces conditions, il est possible d’estimer de manière assez fiable la quantité de matière sèche d’un couvert à partir d’une pesée de matière fraîche, par exemple en coupant à ras du sol la végétation sur 1 m2 et sans avoir la possibilité d’utiliser une étuve. Le tableau 1 donne des correspondances sur les quantités de matière sèche et de minéraux absorbés dans les parties aériennes de différents couverts. Ces quantités ne donnent bien entendu pas l’intégralité de ce qui sera restitué à la culture suivante.


Tableau 1 : Teneurs moyennes en différents éléments fertilisants des parties aériennes de cultures intermédiaires selon leurs familles ou espèces. Dans le cas du radis, la mesure de biomasse inclut le pivot.


Sources : essai « espèces de couverts » de Boigneville-91 de 2001-2002 à 2013-2014 pour l’azote et les % de matière sèche ; Boigneville-91 2003-2004 et 2004-2005, Amponville-77 2004-2005 et Thibie-51 2000-2001 pour les autres éléments.

Les légumineuses : riches en azote mais moins pourvues en phosphore

Pour l’azote, les plus fortes teneurs sont logiquement retrouvées sur légumineuses. Le radis présente les teneurs parmi les plus basses. Les associations analysées dans le tableau 1 sont très diverses, le mélange avoine + vesce étant le plus répandu. Les teneurs en azote sont à peine supérieures ici aux non-légumineuses seules. Mais encore une fois, la totalité de ces quantités n’est pas restituée à la culture suivante.

Jérome LABREUCHE (ARVALIS – Institut du végétal)

 

En savoir plus : https://wikiagri.fr/articles/un-essai-de-travail-du-sol-de-plus-de-40-ans/1572 (précédent article de WikiAgri sur les essais de Boigneville).

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