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Céréales, le froid stoppe le développement des maladies

La baisse des températures réduit la pression d’oïdium et de rouilles. Ou comment le froid stoppe le développement des maladies.

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Diminution de l’inoculum d’oïdium

De nombreuses parcelles de blés et d’orges présentaient de l’oïdium fin janvier. Un fort développement végétatif associé à un climat alternant sec et humidité ont permis à l’oïdium de se développer et d’assurer sa propagation. Toutefois, les conditions froides et neigeuses actuelles devraient fortement diminuer l’inoculum présent.

Moins de pustules de rouille brune

Des pustules de rouille brune sont observées depuis l’automne sur blé tendre (Bologna et Quality notamment) mais également sur blé dur (Miradoux). Les températures douces durant l’hiver ont permis une multiplication de l’inoculum. La période actuelle très froide (jusqu’à -16°C) va faire disparaître les feuilles les plus âgées et porteuses de pustules. La pression va fortement diminuer. Les conditions climatiques (pluies et températures) des mois d’avril et de mai seront les plus importantes pour son futur développement. Quelle que soit l’évolution de la rouille brune, aucun traitement n’est à envisager avant le stade 2 nœuds.

Le froid bloque le développement de la rouille jaune

La rouille jaune a été observée mi-décembre sur triticales dans l’Aveyron. Les conditions climatiques vont jouer un rôle sur la quantité d’inoculum disponible en sortie d’hiver. Plus l’hiver sera doux et humide, plus l’inoculum de « démarrage » sera important. On considère que les températures froides, sans détruire l’inoculum, stoppent son développement. En cas de gel, les feuilles les plus âgées sont détruites ainsi que l’inoculum qu’elles contiennent. Toutefois, à l’image de l’année 2012, avec des températures proches de -20°C, la maladie n’a pas été détruite mais seulement retardée dans son apparition qui s’était constatée au mois d’avril. Avant épi 1 cm, aucun traitement n’est à envisager.

La pluviométrie déterminante pour la septoriose

La constitution de l’inoculum primaire est limitée par la pluviométrie qui est restée modérée depuis l’automne. Les précipitations du mois de mars détermineront le niveau de développement de la maladie. Il n’y a pas de traitement fongicide nécessaire avant 2 nœuds.

Aude BOUAS, Régis HELIAS, Matthieu KILLMAYER, Jean Luc VERDIER (ARVALIS – Institut du végétal)

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