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L’orge fourragère européenne a le vent en poupe

Depuis décembre 2014, les prix des céréales tant le blé que le maïs ont baissé de quasiment 10 %. Pourtant, les prix de l’orge fourragère se sont maintenus sur un niveau de 175/178 €/t base juillet rendu Rouen. Aussi, les orges fourragères résistent à la pression, soutenues notamment par la demande à l’export.

Les acheteurs internationaux restent très largement présents notamment la Tunisie, la Jordanie et l’Asie alors que la production des grands exportateurs était revue en baisse.

Pour une consommation quasiment inchangée autour de 140 Mt, la production mondiale d’orge est ressortie en baisse durant la campagne 2014 à 139 Mt, contre 145 Mt en 2013. La consommation apparaît donc supérieure à la production avec à la clé une réduction des stocks.  

La production est surtout en baisse chez les grands exportateurs mondiaux. Au Canada, l’excès de pluies à la récolte a réduit le potentiel exportable autour de 1,2 Mt. D’ailleurs, dans son estimation de stocks au 31 décembre 2014 publiée mercredi 4 février, StatCan révisait en baisse de 20 % les stocks d’orge à 5,38 Mt contre 6,75 Mt l’an dernier.

L’attaché de l’USDA en Australie revoit lui aussi les estimations de récolte d’orge à 7,3 Mt, limitant les exports à 4,5 Mt contre 6,4 Mt l’année dernière. Enfin en Argentine, le potentiel exportable est réduit également. Au final, le potentiel export de ces trois pays est revu à la baisse de près d’un tiers.

Les pays de la mer Noire viennent compenser pour partie cette perte d’exports. En effet, en Ukraine et en Russie, à la suite d’une belle production, les exports augmentent sensiblement, de quasiment 50 %. Néanmoins dans un contexte de conflit pour l’Ukraine et de mise en place de taxes à l’export pour la Russie, les opérateurs restent prudents.

De plus, même en maintenant ces exports en mer Noire, au niveau mondial, il manque encore près d’1.3 Mt pour répondre à la demande sur le marché international.

L’Europe est très compétitive en prix favorisée par la chute de la parité euro/dollar d’un côté et par les prix de fret abaissés d’un autre côté. Dans ce contexte, l’origine européenne est très sollicitée.

Les certificats export européens ressortent d’ailleurs importants chaque semaine et le rythme est particulièrement rapide.

La semaine dernière, les certificats export dépassaient les 5 Mt soit un niveau supérieur à l’an passé à la même époque.

Si l’activité reste présente en deuxième partie de campagne, les exports de l’Union Européenne pourraient alors atteindre un record de 7 Mt, soit 23 % de plus que l’an dernier.

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