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Céréales, désherbage d’automne nécessaire en situations infestées de graminées

Le désherbage d’automne est devenu incontournable en présence de graminées, telles que ray-grass, vulpin, vulpie… Une application en postlevée est préconisée pour les situations à forte pression ou en l’absence d’un premier passage en prélevée.

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Cet automne, les conditions climatiques de fin octobre n’ont pas été très favorables à la réalisation de traitements herbicides de prélevée du fait de la sécheresse des sols et de la fréquence élevée du vent (8 jours de vent fort entre le 20 octobre et le 3 novembre dans le Lauragais). Les précipitations intervenues début novembre sur une partie de la région devraient permettre d’assurer l’efficacité des herbicides racinaires.

Sur les parcelles présentant des salissements en graminées mal maîtrisés les années précédentes et pour lesquelles il n’a pas été réalisé d’intervention en prélevée, un désherbage d’automne en postlevée précoce est fortement recommandé. Pour les parcelles confrontées à de fortes populations de ray-grass résistants aux herbicides des groupes (HRAC) A et B, un programme basé sur deux interventions d’automne (en prélevée puis postlevée précoce) est nécessaire pour assurer une efficacité satisfaisante.


Figure 1 : herbicides antigraminées préconisés en postlevée 1 à 3 feuilles

 


Pour éviter les phytotoxicité d’herbicide d’automne, il faut être vigilant aux conditions d’application au moment de l’intervention (amplitude thermique, froid…).

Pour les parcelles non encore désherbées à ce jour, l’idéal est qu’il pleuve 10 à 15 mm dans les 10 jours qui suivent l’application. En cas de conditions sèches, les produits peuvent se réactiver avec le retour de la pluie mais certaines matières actives sont plus sensibles que d’autres.

Pour le désherbage des graminées, voici quelques conditions à respecter :
• Les applications doivent être positionnées avant le stade 2-3 feuilles des adventices.
• Les interventions d’automne permettent d’utiliser des matières actives appartenant à des groupes de modes d’action différents de ceux qui sont le plus exposés aux risques de résistance.
• Les applications d’automne permettent une maîtrise de la concurrence précoce. En infestation moyenne à forte, la nuisibilité des adventices s’exerce dès les premiers stades de développement du blé. Par ailleurs, une intervention précoce permet d’éliminer les mauvaises herbes avant de fertiliser la culture.
• Un rattrapage peut s’avérer nécessaire dans les situations les plus sales.

Aude BOUAS, Régis HELIAS, Matthieu KILLMAYER, Jean Luc VERDIER (Arvalis – Institut du végétal)

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