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Blé dur, jaunissement dans les parcelles

Actuellement, certaines parcelles présentent des jaunissements souvent liés à l’hydromorphie. Cependant, d’autres facteurs peuvent être à l’origine de ce phénomène.

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Les zones de jaunissement visibles depuis plusieurs semaines et liées à l’hydromorphie sont en train de s’estomper avec le ressuyage des parcelles. Il est encore possible de voir dans les zones les plus touchées avec stagnation d’eau en surface, des phénomènes d’hydromorphie toujours visibles avec pertes de tiges et de plantes. Dans les autres zones la végétation a repris sa croissance.

Il est néanmoins possible de voir quelques symptômes de jaunissement en parcelle qui peuvent être lié aux :
– Nématodes : il est possible d’observer des jaunissements liés aux nématodes à la reprise de végétation. Les parcelles sableuses sont généralement les plus concernées. Les systèmes racinaires sont touchés et il est possible d’observer des kystes sur les racines. Attention néanmoins, tous les nématodes ne provoquent pas des kystes. Aucun moyen de lutte n’est efficace.

– Mosaïques : les conditions climatiques fraîches depuis 20 jours permettent l’expression du virus de la mosaïque. Dès la remontée des températures et la reprise de végétation, les symptômes pourraient être plus nombreux. Les mois d’octobre, novembre et décembre plutôt secs et dans la moyenne des températures historiques n’ont pas été favorables à la multiplication du champignon (Polymyxa graminis), vecteur des virus de la mosaïque. Les températures froides actuelles peuvent toutefois permettre l’expression des symptômes. Une course entre le développement du virus et la croissance de la plante est en cours. Le seul moyen de lutte est la tolérance variétale. On observe aujourd’hui, les premiers symptômes en parcelle.

Pour les situations inexpliquées (pas de problème de sélectivité, pas de parcelles avec des symptômes de nématodes, ou de mosaïques), il est important de faire le point sur les éléments minéraux présents dans les sols en réalisant une analyse de terre (notamment pour le phosphore et la magnésie).

 

Matthieu Killmayer, Jean-Luc Verdier (Arvalis – Institut du végétal)

 

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