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Des leviers potentiels existent, a-t-il énuméré : au stade de l’exploitation, mieux choisir sa variété, adapter les doses d’azote en fonction des besoins réels. Au stade industriel, l’objectif de la filière est d’allonger la période d’ouverture des usines, la portant de 105 jours par an actuellement à 130, contre 85 dans un passé récent.
Une conséquence du démantèlement des quotas sera une volatilité croissante des cours du sucre et une plus forte exposition à l’exportation, et la nécessité de veiller à l’équilibre du partage de la valeur ajoutée entre planteurs et industriels, a alerté le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll.
La filière européenne pourra bénéficier d’un répit pendant quelques années car le Brésil, premier producteur mondial de sucre, ne pourra pas redresser sa production avant quatre à cinq ans, a indiqué Plinio Nastari, président du groupe Datagro, principal consultant brésilien du sucre et de l’éthanol. Ces dernières années l’expansion sucrière brésilienne s’est faite sur des terres moins productives que les terres à canne à sucre historiques. Il faudra donc un temps d’adaptation avant que les investissements brésiliens commencent à porter leurs fruits.