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2 368 Mt : la production mondiale de céréales en 2025-2026 estimée par le CIC

60 Mt de grains en plus seraient produites dans le monde au cours de la prochaine campagne 2025-2026, selon le CIC. Elles seraient  réparties entre les pays structurellement exportateurs et déficitaires de céréales. Aussi, les échanges mondiaux évolueraient peu. Sur les marchés, la Russie perdrait un peu de son aura et la Chine continuerait à puiser dans ses stocks pour réduire ses importations.

En ce début de printemps, divers courtiers rapportent une amélioration de l’état des cultures aux Etats-Unis et en Russie. Toutefois la production russe de blé, estimée à 80 Mt par le Conseil international des céréales (CIC), serait inférieure de 15 Mt à celle de 2022. Autant de grains, qui ne sont plus disponibles à l’export.

Pour autant, la Russie resterait le 1er pays exportateur au monde de blé (42, 5 Mt selon le CIC mais 39 Mt selon Sevecon.ru).

Pas de reprise sensible des échanges commerciaux

En 2025-2026, l’Ukraine est partie pour récolter 63 Mt de grains. Elles seront exportées aux deux tiers (44 Mt dont 16 Mt de blé et 25 Mt de maïs).

Ses données figurent dans le dernier rapport du CIC en partie dédié à la publication des premières prévisions pour la campagne 2025. Celles-ci ont été établies en fonction des conditions de cultures et des déclarations des surfaces de céréales de printemps qui seront implantées dans les semaines à venir.

L’organisation table sur une production mondiale de grains de 2 368 Mt, supérieure de 62 Mt (+2 %) à l’actuelle campagne. Mais aucune réelle reprise des échanges commerciaux n’est envisagée (423 Mt ; +6 Mt sur un an). Aussi, ils demeureront toujours inférieurs à 2022-2023. La Chine maintiendrait ses importations (31 Mt ; +1 Mt sur un an) à leurs niveaux de la campagne actuelle.

Or les années précédentes, l’Empire du milieu achetait jusqu’à 60 Mt de grains par an. Aussi, l’Union européenne se hissera en tête des pays importateurs de céréales (33 Mt comme en 2023-2024).

En fait, la moitié des 60 Mt de grains récoltées en plus dans le monde au cours de la prochaine campagne, sera autoconsommée (+30 Mt), ce qui réduira les besoins des pays structurellement importateurs.

Par ailleurs, quinze autres millions de tonnes seront engrangées par les pays exportateurs majeurs de la planète pour reconstituer leurs stocks. A contrario, la Chine continuera à puiser dans les siens pour compenser une partie de sa production déficitaire de 39 Mt.

A la fin de la prochaine campagne 2025-2026, elle pourrait avoir ainsi diminué ses stocks de report de près de 20 Mt de grains à 316 Mt.

Les prévisions par production

Pour les blés tendre et dur (807 Mt ; + 7 Mt), le CIC mise sur une nette reprise de la production européenne  (160 Mt ; +15Mt). Une grande partie de la prochaine campagne de blé se jouera l’été prochain.

L’Union européenne serait alors en seconde position parmi les pays exportateurs de blé de la planète (31,2 Mt) sans pour autant être au niveau de 2023-2024 (38Mt). Et ses importations se maintiendraient autour de 10 Mt.

Au cours de la campagne 2025-2026, la production mondiale d’orges serait équilibrée (146Mt). L’Union européenne serait en mesure d’en engranger le tiers (50,6 Mt ; +1,4Mt) et d’exporter un tiers des grains (30 Mt) échangés dans le monde. La Chine en importerait quasiment autant (10,8Mt).

Quant au maïs 1 270 Mt), les quantités de grains récoltées en plus profiteraient autant aux pays importateurs qu’aux exportateurs. Les échanges commerciaux évolueraient à peine en volume (182 Mt). La Chine serait en voie de récolter 300 Mt de maïs (+11 Mt en deux campagnes) et d’en importer que 8 Mt comme en 2024-2025. Aussi, l’Union européenne resterait la 1ère puissance économique au monde importatrice de maïs (20Mt).

Compte tenu de la superficie semée aux Etats-Unis, la production potentielle de grains serait de 395 Mt. Mais sans nouveaux débouchés pour exporter plus de grains (62 Mt; – 1 Mt), ils stockeraient une partie de surplus engrangé (47Mt ; +9 Mt). 

La France à peine dans la moyenne

Le site Ukragroconsult justifie ainsi ces statistiques : « La superficie consacrée au maïs devrait augmenter de 5 %, passant de 90,6 millions d’acres (38,6 millions d’hectares) en 2024, soit 1 % de plus que l’estimation moyenne des analystes, tandis que la superficie consacrée au soja devrait diminuer de 4 %, passant de 87,1 millions d’acres à 83,5 millions d’acres, contre 83,76 millions d’acres selon l’estimation des analystes ».

Et la France ? Le CIC estime ses productions de blé, d’ores et de maïs à 32,4 Mt, 10,7 Mt et  12,9 Mt. Il base ses estimations sans éclats sur les superficies de céréales d’hiver déclarées, sur l’état de ces cultures et sur les intensions de semis. Ces prévisions seront affinées au cours du printemps jusqu’à la récolte.

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