Sur son exploitation bio, dont une part importante de la surface est dédiée aux légumes plein champ, Bertrand Poulain s’est équipé de quatre bineuses Steketee pour répondre aux spécificités de chacune de ses cultures.
Désherbage en maraîchage plein champs
En 2017, Bertrand Poulain engage son exploitation bretonne, situé à Concoret dans le Morbihan, dans une toute nouvelle direction. Il arrête le lait, se convertit à l’agriculture biologique et se lance dans la production de légumes pour une commercialisation en circuit court. Il décide alors de se doter de deux bineuses. L’une pour la gestion de l’enherbement des cultures semées en inter-rang de 50 cm, soit 20 ha de petits pois, 16 ha de flageolet, 20 ha de haricot et 15 ha de maïs, et l’autre pour désherber la centaine d’hectares de céréales à paille, colza et blé noir. À cette occasion, il demande à son concessionnaire de lui prouver, via un essai sur son exploitation, que les bineuses Steketee sont précises au centimètre près. « Le soir même, j’ai signé pour une bineuse de 6 m en inter-rang de 50 cm et une bineuse de 4 m pour les céréales » sourit-il.
Pour le désherbage des légumes industrie, la bineuse en largeur de 6 m a été équipée de lames lelièvre, de socs cœur de bineuse et de doigt kress. Bertrand Poulain réalise trois binages par culture, sans compter la herse étrille avant et juste après la levée. « C’est important de faire un premier passage tôt avec la bineuse, même si cela donne l’impression de ne rien faire » indique le producteur. Selon lui, l’un des gros avantages de cet outil, ce sont les manivelles pour régler l’écartement autour du rang en fonction du développement de la culture. Il explique ne régler que le premier rang, et ensuite dupliquer le même nombre de tours de manivelle sur les autres rangs. Le guidage est réalisé par l’interface Steketee composée de deux caméras. Lors du binage des pointes, le système de guidage change automatique de caméra pour garder uniquement celle toujours fixée sur la parcelle. Le producteur apprécie également que chaque élément de la bineuse se relève de manière indépendante dans ces mêmes points, à la manière d’un système de coupure de tronçon.
Initialement prévue pour le binage des céréales, la bineuse en 4 m a finalement été reconvertie en outil pour désherber les poireaux et les oignons. « C’est la bineuse sur laquelle, nous changeons le plus souvent les équipements. Pour le premier passage en poireau, elle est équipée de lame lelièvre pour aller au plus proche de la culture et des doigts kress. Lors du deuxième passage, les doigts kress sont remplacés par des socs à l’arrière pour effectuer un léger buttage. Enfin, pour le troisième passage, j’utilise des disques pour réaliser un vrai buttage du poireau » détaille Bertand Poulain.
Pour la culture de la carotte, dont il développe les surfaces actuellement, Bertrand Poulain a acquis l’an dernier un modèle de bineuse sur-mesure. « Nous avons échangé avec Steketee, et ils ont accepté de répondre très précisément à ma demande pour biner 4 rangs de carottes par planche avec des inter-rangs de 33 cm » se souvient-il. Équipé de quatre éléments constitués de disques suivis de lame lelièvre, cet outil spécifique permet de passer au plus près du rang de carottes dès les stades précoces sans dessoucher les plants. « Je fais d’abord un désherbage thermique avant le semis, puis un second avant la levée de la culture. Ensuite, je bine deux fois, le premier passage assez rapidement et le second au stade 3/4 feuilles. Nous réalisons alors un désherbage manuel avant de biner à nouveau deux fois la culture » décline-t-il. Cette bineuse est adaptable sur l’interface de guidage par caméra, mais peut également être utilisée avec un module de guidage manuel.
La dernière bineuse de Bertrand Poulain est également faite sur mesure. Elle permet de désherber les passe-pieds entre les planches recouvertes de film plastique pour les cultures de potimarron et de patate douce. Cet outil enjambe la planche et travaille les bords du film avec d’abord un passage d’un disque ouvreur, puis l’utilisation d’une brosse et enfin un petit disque pour remettre la terre sur le film.
Timothée Legrand