Le fabricant norvégien d’engrais Yara International, qui a accumulé les mauvaises nouvelles ces derniers temps, a présenté le 22 octobre des résultats trimestriels en hausse, mais décevants, et annoncé un gros investissement pour doper sa production en Norvège.
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Selon Torgeir Kvidal, directeur général par intérim, l’exercice a été marqué par des livraisons record d’engrais, en progression de 16 % sur un an, grâce à la croissance organique du groupe et surtout au rachat des actifs brésiliens de l’américain Bunge. Les chiffres de rentabilité ont néanmoins laissé les marchés sur leur faim.
Yara est confronté à des vents contraires depuis quelques mois. Les discussions avec CF Industries visant à créer un géant mondial des engrais azotés ont finalement capoté la semaine dernière, l’américain ayant, semble-t-il, éconduit le norvégien.
Le 22 octobre, Yara a annoncé qu’il allait investir 2,25 milliards de couronnes (269 millions d’euros) dans son usine de Porsgrunn (sud-est de la Norvège) pour accroître sa capacité de production annuelle de 50 000 tonnes dans les engrais NPK et de 200 000 tonnes dans le nitrate de calcium à compter de 2017.
Le groupe planche aussi avec l’allemand BASF, numéro un mondial de la chimie, sur la construction d’une importante usine d’ammoniac, un des deux composants principaux des engrais azotés avec l’urée, à Freeport au Texas. Les deux partenaires espèrent ainsi tirer parti du prix, localement peu élevé, du gaz naturel, dont le secteur est gourmand.
Par Antoine Jeandey
Journaliste professionnel depuis 1987. Rédacteur en chef de WikiAgri depuis sa création, en janvier 2012. Par ailleurs élu, adjoint au maire de Chaudon (commune rurale d'Eure-et-Loir, 1700 habitants). Co-auteur (avec Camille Beaurain) de "Tu m'as laissée en vie - Suicide paysan, veuve à 24 ans" paru au Cherche Midi éditeur. 
