Cette nouvelle utilisation du tourteau de colza, découverte par deux chercheurs américains, soustrait de faibles quantités au débouché de l’alimentation animale, parce qu’il suffit de très peu de cet additif pour réduire de 20 à 30% l’incorporation des résines. Le produit, qui se présente sous la forme d’une poudre ou d’un liquide, a des chances de percer, non pas seulement parce qu’il remplace des composés organiques volatils (COV) néfastes à la santé, mais parce qu’il fait faire des économies aux fabricants de panneaux, les résines étant des substances qui coûtent 50 à 60% du prix final.
Ce futur produit à haute valeur devrait être commercialisé entre 2 et 7 euros le kilo, prix qui justifie la compétitivité du transport de ce produit vers les fabricants de panneaux d’Europe du Nord (comme Ikéa), l’Europe de l’Est et l’Amérique du Nord, a indiqué Michel Boucly, directeur général délégué du groupe Avril.
Une usine valorisant 50 000 tonnes de tourteau devrait entrer en service en 2022 sur le site de Grand-Couronne à Rouen.