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Tant que les céréales restent dans la phase tallage, il n’y a pas d’interventions à envisager. On retarde le premier apport d’azote qui pourra être déclenché un peu avant début montaison (première fraction de l’apport principal). A l’approche du stade épi 1 cm, on évalue le risque verse pour mettre en place un programme de régulation si besoin. Les maladies foliaires sont très présentes dans ces parcelles et témoignent d’un inoculum élevé, mais le climat à venir est déterminant pour décider des premières interventions qui dans tous les cas n’ont pas lieu d’être avant le stade épi 1 cm.
Figure 1 : prévisions du stade épi 1 cm
Station météo de Saint Antoine de Ficalba (Lot-et-Garonne) (fréquentielles Agen)
Des stades en avance
Le stade épi 1 cm doit donc bien être identifié puisque c’est lui qui donne le départ pour la mise en place d’un itinéraire adapté. Nos modèles montrent une avance de stade, mais qui reste modérée pour les céréales dont le développement est également sensible à la durée du jour. Nos observations sur le terrain ne montrent pas de début de décollement de l’épi.
Ne pas confondre le redressement visuel de certaines parcelles qui est lié à une compétition des talles pour la lumière avec l’approche du stade épi 1 cm où l’épi décolle dans la tige (voir encadré).
Cependant, il faut surveiller l’évolution des premiers semis, des blés durs et des blés tendres précoces à montaison, qui sont moins sensibles à la lumière du jour (Alhambra, Bologna, Galibier, Nogal, Sollario…). Ce type de blés ne devant normalement pas être semé tôt pour éviter justement une montaison trop précoce.
On ne peut qu’espérer que le froid s’installe comme c’est couramment le cas en février. Il résoudrait naturellement la plupart des problèmes constatés actuellement.
Par ailleurs, dans des sols moins propices, notamment dans argilo-calcaires, les céréales se présentent bien. On constate un bon niveau de tallage. Des jaunissements étaient visibles, généralement dus à la sécheresse et à des sols soufflés ; la pluie semble avoir permis aux céréales de reverdir.
Déterminer le stade épi 1 cm en observant les maîtres-brins
L’élongation de la tige débute par un décollement progressif et lent du bourgeon de la tige principale. Tant que la hauteur de l’épi au-dessus du plateau de tallage n’a pas atteint 6 ou 7 mm, sa progression est assez lente et il est difficile de prévoir précisément une date d’apparition du stade.
A partir de 6-7 mm, il faut dans notre région entre 3 et 8 jours selon les températures pour atteindre le stade 1 cm. La mesure de ce stade doit être réalisée sur au moins une dizaine de brins maîtres pour avoir une appréciation correcte du stade.
Stade « épi 1 cm » : distance entre le plateau de tallage et le sommet de l’épi = 10 mm.
Attention à l’existence de faux nœuds pleins et blancs à la base de l’épi, qui induisent en erreur en plaçant l’épi plus haut que sur les autres tiges. On veillera à éliminer ce type de plante lorsque l’on mesure la hauteur moyenne de l’épi sur une parcelle.
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