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Surveiller les pucerons dans les céréales

Cette semaine, la présence de pucerons a augmenté dans les parcelles de céréales semées tôt. Cette activité s’explique par la douceur extrême de ce mois d’octobre et le temps ensoleillé qui sont favorables à leur développement.

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Vigilance en ce début de campagne

Les conditions agroclimatiques de l’été et du début d’automne sont a priori très favorables à des attaques importantes de pucerons :
– présence importante de pucerons dans les maïs ;
– abondance des repousses de céréales : refuges et supports de multiplication des pucerons et des virus ;
– semis de céréales parfois très précoces ;
– conditions climatiques très favorables : levée très rapide des céréales qui favorise l’activité des ravageurs, temps doux, ensoleillé.

Des pucerons ont déjà été repérés dans quelques parcelles de la région, suivies dans le cadre du Bulletin de Santé du Végétal : cette semaine, une parcelle présente des infestations supérieures à 10 % de plantes habitées.

Toutefois, les infestations peuvent être très variables d’une parcelle à l’autre. Aussi est-t-il important d’aller observer ses propres parcelles.

Il est essentiel de surveiller les parcelles dès la levée si elles ne sont pas protégées par un traitement de semences efficace (Gaucho 350 ou Ferial).

Rappelons que si Rhopalosiphum padi est plus fréquemment en cause dans la transmission de la virose, tous les pucerons des céréales sont potentiellement vecteurs du virus de la JNO.

Intervenir dès que l’un des seuils de traitement est atteint :
– seuil 1 : 10 % de plantes infestées ou
– seuil 2 : séjour plus de 10 jours sur la parcelle de faibles populations.

Adapter la protection

Tous les produits insecticides homologués contre les pucerons d’automne ne présentent pas les mêmes efficacités. Les produits à base de cyperméthrine sont moins performants que les autres produits homologués pour les traitements en végétation.

• Pour les parcelles protégées par un traitement de semences, la protection est suffisante pour le moment. Toutefois, compte tenu de la rapidité du développement des cultures, il faudra surveiller les parcelles les plus précoces, l’efficacité du traitement de semences diminue à partir du stade 4-5 feuilles et peut nécessiter, si les conditions restent favorables à l’activité des pucerons, un relais en végétation.

• Pour les parcelles non protégées, situations des semis précoces actuellement à 1-3 feuilles : bien surveiller l’activité des pucerons et intervenir dès que les seuils sont atteints.

Sabine BATTEGAY, Elodie JOUANNEAU, Benjamin POINTEREAU (ARVALIS – Institut du végétal)

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