Les députés de la mission d’information dédiée à la stratégie de sortie du glyphosate ont commencé leurs travaux par les auditions des ministres de la Transition écologique et de l’Agriculture, le 8 novembre.
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L’objectif de la mission est de vérifier l’effectivité du plan de sortie prévue par le gouvernement. Ainsi, elle durera 3 ans et effectuera un premier point d’étape au bout d’un an, a précisé son président, Julien Dive, député LR.
Peu d’annonces et une ligne gouvernementale tenue. « Trois ans, c’est la ligne d’arrivée », a affirmé Didier Guillaume, expliquant qu’il n’y aurait pas de prolongation. Et François de Rugy de surenchérir : « S’il ne se passe rien d’ici 2021, nous sommes prêts à passer la loi ou la voix réglementaire ».
Concernant le surcoût engendré pour les agriculteurs, le ministre de l’Agriculture admet que « pour l’instant, il n‘y a pas de soutien financier particulier de l’Etat en dehors de toutes les mesures de droit commun ». Mais les deux ministres s’accordent sur l’importance de la loi Egalim (« pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable ») pour que les distributeurs incluent les coûts de production dans leur prix.
Afin de coordonner les actions interministérielles, Pierre-Etienne Bisch, qui a dernièrement rendu un rapport sur la gestion de l’eau, va être nommé coordinateur interministériel en charge du plan de sortie du glyphosate et du plan d’actions « sur les produits phytopharmaceutiques et une agriculture moins dépendante aux pesticides ».