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Qu’est-ce que l’helminthosporiose ?

L’helminthosporiose du blé et de l’orge est une maladie transmise par un champignon présent sur la surface des grains. Cet organisme contamine les feuilles puis l’épi. Il en résulte une baisse baisser de rendement et, dans le pire des cas, un dessèchement complet de l’épi. 

Cette maladie reste assez rare. Elle se rencontre principalement dans le nord de la France. Sa nuisibilité est en général moyenne, toutefois, en cas d’attaque de l’épi, la perte de rendement peut dépasser 50%.

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Quels sont les symptômes de l’helminthosporiose ?

L’helminthosporiose se caractérise par la présence de stries, jaunes puis brunes sur les feuilles. Celles-ci se couvent de tâches jaune orangé, formant des ocelles. 

La maladie, présente dans les semences, se propage des feuilles basses vers les feuilles supérieures.

On considère que le stade de nuisibilité de l’helminthosporiose est atteint lorsque les symptômes sont présents sur l’une des trois feuilles supérieures. Si la maladie progresse, les feuilles flétrissent, se dessèchent, l’épi cesse de croître.

Dans les premiers stades, il n’est pas aisé de faire la différence entre les symptômes de L’Helminthosporiose et les marques physiologiques que peuvent arborer les feuilles de l’orge et du blé. Les taches physiologiques ne compromettent pas le rendement – elles sont dues à un stress thermique ou hydrique (différence d’amplitude, sécheresse, fort ensoleillement, etc.). 

Trois examens des feuilles présentant des symptômes permettent de distinguer et de confirmer la présence de l’Helminthosporiose dans une parcelle :

  • À l’œil nu, des petits points sombres sont entourés d’un ocelle brun arrondi et d’un halo jaune-orange, de forme irrégulière. Le centre des taches présente une pycnide, un point noir qui correspond au foyer d’infection par le champignon (les taches physiologiques n’en ont pas) ;
  • En examinant la tache à la loupe, on peut apercevoir des poils noirs sur sa surface, correspondant aux fructifications du champignon ;
  • Pour confirmer un soupçon de maladie, vous pouvez procéder au « test de la bouteille ». Prélevez une ou plusieurs feuilles atteintes, placez-les dans une bouteille d’eau dans laquelle il reste un peu de liquide. Fermez la bouteille, laissez-là reposer à température ambiante (sans l’exposer au soleil). Au bout de 24h à 48h, examinez les feuilles à la loupe. Si vous distinguez des fructifications en nombre, le diagnostic sera confirmé. 

Quels sont les facteurs favorables au développement de l’helminthosporiose ?

Plusieurs facteurs peuvent favoriser le développement de la maladie. En premier lieu, certaines variétés de blé et d’orge présentent une plus grande sensibilité et seront plus facilement attaquées. Les facteurs météorologiques sont à considérer : l’humidité et le vent sont favorables à la germination et à la propagation des spores, l’alternance de périodes humides et sèches peut accroître le développement de la maladie. 

La monoculture de blé et d’orge est également risquée.

Évitez l’excès en apports azotés, pouvant accélérer le développement du champignon.

Enfin, si beaucoup de résidus sont laissés en surface, le champignon disposera d’un milieu plus favorable. 

Quelles solutions pour soigner l’helminthosporiose ?

La lutte contre l’helminthosporiose est d’abord et surtout agronomique.

Préventive, elle passe par la sélection de variétés adaptées, la pratique du labour pour enfouir les résidus et éliminer les repousses. Il faudra aussi veiller à éviter la monoculture du blé et de l’orge, en privilégiant la rotation. Un délai minimum de deux années entre deux orges ou deux blés est recommandé.

Pour la lutte phytosanitaire, l’intervention avec un produit fongicide doit être réalisée de façon raisonnée, en alternant les familles chimiques, pour ne pas favoriser la résistance des souches d’helminthosporiose. Le seul d’intervention correspond à 25 % de feuilles atteintes, et 10 % de feuilles atteintes pour les variétés sensibles. 


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