ensileuse

Qu’est-ce que l’ensilage ?

L’ensilage est un mode de conservation des fourrages par fermentation anaérobie (en l’absence d’oxygène). Il s’obtient en hachant un fourrage (maïs, ray gras, fétuque, luzerne, méteil…) qui est ensuite gardé en silo. Soigneusement tassé et bâché, il développe des fermentations grâce aux bactéries lactiques contenues dans la plante. Il permet de constituer des stocks plus riches en protéines digestibles dans l’intestin (PDI) et en unités fourragères (UF) que le foin et d’assurer la sécurité alimentaire du cheptel.

Les différents types de stockage

Plusieurs types de silos sont utilisables :

  • Silo taupinière : Il consiste à entasser l’ensilage sur une surface plane, de préférence bétonnée. S’il a l’avantage d’être gratuit, il engendre une perte inévitable, notamment les bords du tas.
  • Silo couloir : Il s’agit d’entasser le fourrage entre deux murs de béton. Le couloir diminue les pertes par rapport à la taupinière mais nécessite d’investir dans la construction du silo.
  • Silo vertical : Habituellement dévolu au stockage du grain, le silo vertical peut être utilisé pour l’ensilage de maïs. De loin le procédé le plus coûteux, il a l’avantage de n’engendrer pratiquement aucune perte et d’occuper peu de place.

Techniques de réalisation de l’ensilage

La réussite de l’ensilage tient dans le stade de récolte, dans la qualité du hachage et dans le soin mis à réaliser le silo.

Voir : comment choisir une desileuse ?

Le stade de récolte

C’est lui qui conditionne le taux de matière sèche du fourrage. Trop sec, il est difficile à tasser et se conserve mal. Trop humide, il produit un fourrage encombrant et le silo risque de couler.

Pour l’herbe, on vise un taux de matière sèche d’environ 25 %. Un préfanage est souvent nécessaire pour atteindre ce taux. L’utilisation de la conditionneuse le facilite également. Pour le maïs, le bon taux (32-35 % de matière sèche) est généralement atteint lorsque le grain est au stade pâteux-vitreux. De plus en plus, les organismes para-agricoles (chambres d’agriculture, contrôle laitier…) proposent des analyses instantanées sur des échantillons de fourrages, qui permettent de raisonner au mieux la date de la récolte.

Qualité du hachage

Celle-ci a une importance pour la conservation et la consommation du fourrage. Haché trop gros, il est difficile à tasser. Haché trop fin, il n’encourage pas la rumination et peut être acidogène. Pour le maïs, on vise des fragments de 15 à 30 mm. Le grain doit également être bien éclaté.

Risques environnementaux et sanitaires

La pollution

Il existe un risque de pollution si le taux de matière sèche du fourrage est bas, parce que le tas peut couler fortement. C’est pourquoi il est recommandé de viser un taux minimal avant la récolte. Il est également préférable de stocker le tas sur une surface bétonnée et de veiller à ce que les jus ne puissent pas rejoindre un cours d’eau.

La santé des animaux

Un ensilage peut être sujet à des contaminations préjudiciables à la santé des animaux ou à la qualité de la production, surtout pour le lait. Dans l’ensilage d’herbe, il existe un risque de botulisme si des fragments de cadavres d’animaux ont contaminé le fourrage. Pour cette raison, il est déconseillé de fertiliser les parcelles destinées au pâturage ou à l’ensilage avec des fientes.

La présence de terre dans le fourrage peut provoquer des fermentations butyriques. Sans danger pour la santé, elles risquent cependant de contaminer le lait, qui sera alors impropre à certaines fabrications, en particulier celle des fromages à pâte pressée cuite. C’est pourquoi les ensilages sont interdits dans les zones de fabrication du comté, du beaufort, etc.

Pour éviter ce type de contamination, il est recommandé de constituer les silos sur une surface bétonnée, d’éviter de faucher trop court et de ne pas introduire de terre lors du tassage.


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