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Production laitière en 2030, la crème de la crème de l’Union européenne

La production mondiale de lait va augmenter de 15 millions de tonnes par an d’ici 2030 mais elle sera essentiellement affectée à la consommation intérieure des pays producteurs. Seuls l’Union européenne et, dans une moindre mesure, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis, approvisionneront davantage le marché mondial des produits laitiers.

Le marché mondial des produits laitiers n’est pas à l’abri de la volatilité des prix mais il est bien orienté. D’ici 2030, la croissance attendue de la demande mondiale de lait devrait tirer les prix à la hausse et inciter les éleveurs européens à produire plus, selon une étude de la Commission européenne.

Les cours des produits laitiers seront soutenus par la forte demande en matière grasse, en protéines et par la part croissante de produits à plus forte valeur ajoutée. Toutefois une partie de la hausse du prix sera absorbée par l’augmentation des charges, et du prix de l’énergie en particulier, à laquelle les éleveurs européens ne pourront pas déroger.

L’organisation du marché mondial des produits laitiers ne sera pas chamboulée d’ici 2030. Les pays exportateurs seront les mêmes qu’actuellement, seul l’ordre sera modifié. Alors que 40 % des 180 Mt de lait produites en plus d’ici 2030 dans le monde seront indiennes, l’Union européenne a les ressources suffisantes pour approvisionner les marchés de l’export avec l’assurance de trouver des débouchés pour ses produits. Elle produira alors 181 Mt de lait contre 164 Mt en 2018. Ni la Nouvelle-Zélande, ni les Etats-Unis, ne seront en mesure de rivaliser comme par le passé avec l’Union européenne. Ils ne produiront à eux deux que 1,1 million de tonnes de lait en plus par an.

Comme la consommation européenne de lait baissera, le lait produit en plus par les éleveurs des vingt-sept pays membres (jusqu’à 1,3 million de tonnes par an en moyenne) sera transformé en produits destinés à être exportés. L’Union européenne couvrira jusqu’à 35 % de la demande supplémentaire des pays importateurs.

Quant à la Russie, elle importera toujours en 2030 de grandes quantités de produits laitiers malgré la politique d’embargo engagée depuis l’embargo en 2014.

La France est en bonne position pour saisir les opportunités qu’offrira l’expansion du marché mondial des produits laitiers. Outre sa gamme de produits, notre pays est un des seuls grand pays producteurs et exportateurs net de lait à disposer de suffisamment de réserves foncières pour produire plus de fourrages et voire d’accroître son cheptel.

Les contraintes foncières handicapent l’essor des filières laitières dans les pays du nord de l’Europe et en Nouvelle Zélande. Les contraintes environnementales pèsent sur leurs coûts de production et les réserves de productivité sont faibles. Mais la conjoncture économique leur sera favorable.


Notre illustration ci-dessous est issue de Adobe Photos, lien direct https://stock.adobe.com/fr/images/travail-sur-la-ferme/186174896.

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