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Pluie, semis et désherbage, le trio gagnant

Si semis de céréales et pluie ne font pas toujours bon ménage, cette dernière reste très utile pour régulariser les levées et assurer de bonnes efficacités des herbicides racinaires.

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Avec la fin de l’isoproturon (fin des utilisations au 30/09/17) et du couple incontournable qu’il formait avec Fosburi, d’autres produits se sont invités dans les programmes de désherbage lorrains, notamment des produits à base de prosulfocarbe (Défi, Roxy 800 EC…).


Figure 1 : Exemples de programmes renforcés en automne (suspicion de vulpins résistants aux FOP/DEN et ALS)

Extrait du choisir et décider les interventions d’automne blé préconisations régionales campagne 2017-2018 Lorraine.


Appliqué en prélevée, le prosulfocarbe (comme la pendiméthaline – Prowl et le flufénacet – Trooper) est une substance active à sélectivité de position. Il faut absolument éviter des applications sur des semis avec des grains en surface, ainsi que les applications avec un risque annoncé de fortes pluies, les deux sources de phytotoxicités marquées.

Appliqué en postlevée, le prosulfocarbe (comme le chlortoluron CTU et le flufénacet Fosburi) devient une substance active à sélectivité par détoxification. Les cultures en mauvais état végétatif (mauvaise implantation, températures basses…) auront du mal à le détoxifier et seront moins tolérantes. On veillera donc de près aux conditions climatiques après traitement (pluies, fortes amplitudes thermiques, et températures négatives inférieures à -3°C seront à éviter), ainsi qu’à la qualité du lit de semences (profondeur de semis notamment et la nature du sol).

Une particularité de cet automne…

A la faveur de sols chauds et humides, la germination et la levée des céréales sont particulièrement rapides et il est parfois difficile de positionner la prélevée prévue. Il devient alors tentant de la reporter en réalisant des associations de postlevée mais là encore, attention aux risques de phytotoxicité.

Si le mélange Défi + Fosburi est connu pour son efficacité, il est également remarquable pour son agressivité, y compris sur blé. Il devient très clairement déconseillé sur orge, espèce toujours plus sensible que le blé aux associations d’herbicides.

 

Pascaline Pierson (Arvalis – Institut du végétal)

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