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Piétin verse, un risque faible à modéré

A l’approche du stade épi 1 cm, il est nécessaire d’évaluer le risque piétin verse pour les variétés sensibles. Le point sur les prévisions régionales.

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Le piétin verse : une maladie du pied inféodée à la parcelle

Le piétin verse, dont le risque est largement déterminé par l’histoire agronomique de la parcelle, engendre généralement peu de dégâts surtout si les conditions de remplissage sont favorables. Les attaques précoces peuvent cependant fragiliser la tige et entraîner une verse parasitaire précoce, ce qui complique la récolte et provoque des pertes de rendement parfois importantes et souvent une dégradation de la qualité.

Pas de traitement pour les variétés résistantes !

Si la variété cultivée à une note GEVES supérieure ou égale à 5, une impasse est conseillée, même en cas de risque élevé.


Figure 1 : échelle de résistance des variétés de blé tendre au piétin verse – Echelle 2014/2015. Source : Arvalis – Institut du végétal


 

Pour les variétés sensibles, évaluer le risque parcellaire

L’observation de piétin verse par le passé, un retour fréquent du blé et en particulier une succession blé sur blé, une date de semis précoce sont autant de facteurs favorables à la maladie.

Une pluviométrie élevée et des températures douces pendant l’automne et l’hiver favorisent également l’évolution et la propagation de la maladie. Le risque climatique annuel est évalué par le modèle TOP autour du stade épi 1 cm.

Cette année, le modèle TOP prédit :

– En Auvergne : un risque modéré pour les semis précoces de l’Allier et faible ailleurs (semis postérieurs au 20/10 dans l’Allier et quelle que soit la date de semis dans le Puy-de-Dôme).

– Dans le Centre : un risque moyen pour les semis précoces et intermédiaires du Berry et d’Eure-et-Loir et un risque faible pour les autres secteurs de la région.

– En Ile de France : un risque moyen pour les semis précoces (01/10) et intermédiaires (15/10) sur les secteurs : Melun (77), La Brosse Montceaux (77), Villiers le bâcle (91), Roissy en France (95). Pour les stations de Melun (77) et Roissy en France (95), les semis tardifs sont aussi en risque moyen. Le risque est faible quelle que soit la date de semis pour les secteurs de Chevru (77) et Magnanville (78).

Figure 2 : grille d’évaluation du risque Piétin Verse. Source : Arvalis – Institut du végétal



Comment interpréter un graphique TOP ? : L’indice TOP est faible si l’indice de gravité obtenu au stade Epi 1 cm par le modèle est inférieur à 30 et élevé si l’indice de gravité est supérieur à 45.

En cas de risque parcellaire moyen à fort, observer les parcelles avant d’intervenir

Observer à partir du stade « Epi 1 cm » au moins 40 tiges (maîtres-brins) prélevées dans l’ensemble de la parcelle.

– Si moins de 10 % des tiges sont atteintes (< 4 tiges / 40), ne pas traiter contre le piétin verse. – Entre 10 et 35 % de tiges atteintes : la rentabilité est incertaine. Un traitement peut s’avérer utile sans que l’on puisse à ce stade garantir sa rentabilité qui sera fonction du climat, de la nuisibilité finale de la maladie et du prix des produits employés. – Si 35 % ou plus des tiges sont atteintes (≥ 14 tiges / 40), le traitement contre le piétin verse s’impose.  

Edouard BARANGER, Michel BONNEFOY, Delphine BOUTTET, Chloé MALAVAL JUERY, Agnès TREGUIER (ARVALIS – Institut du végétal)

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