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Peut-on semer de l’orge d’hiver deux années consécutives ?

Sur les parcelles qui devaient être semées en colza, la question se pose : quels sont les risques à re-semer de l’orge d’hiver après une première culture ? Eléments de réponses.

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En raison de la sécheresse du mois d’août, les colzas ne lèvent pas ou n‘ont pas été semés. Une fois de plus, le climat rebat les cartes et modifie les assolements prévus.

Il n’existe que peu de références sur des rotations à double culture d’orge d’hiver. Les rares observations n’indiquent pas de problèmes ou risques particuliers. On note seulement un potentiel de rendement un peu inférieur à celui une première orge.

Un risque de piétin échaudage ?

On sait qu’une céréale semée en deuxième ou troisième paille est sensible au piétin échaudage. Ce champignon réduit le développement des racines et rend donc la plante plus sensible au stress hydrique en cours de remplissage du grain.

L’orge ayant un cycle plus court que le blé, cela limite les dégâts ; cependant, même si le risque piétin échaudage est faible, autant utiliser les techniques permettant de préserver le potentiel d’une orge d’hiver en troisième paille :
• Privilégier les variétés d’orge précoce : Etincel, Isocel, Cervoise, Touareg… ont une fin de cycle précoce et rapide qui sécurise la période de remplissage.
• Semer après le 1er octobre pour limiter les contaminations précoces qui ont lieu dès l’automne sur sols chaud et humide.
• Semer clair (250 à 300 grains/m² maximum) car les plantes atteintes contaminent leur voisine lorsqu’il y a contact entre les racines.
• Un apport d’acide phosphorique à l’implantation ou en sortie d’hiver aide au renouvellement des racines et a une action directe défavorable sur le champignon.

Yves Messmer (Arvalis – Institut du végétal)

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