Pour la troisième année consécutive, les fabrications d’aliments du bétail du Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Normandie) ne baissent pas, selon des données du SNIA et du syndicat des fabricants bretons Nutrinoé.
Elles progressent un peu (+ 0,3 %) à 11,56 millions de tonnes, soit 60 % des fabrications nationales. Dans ce volume, la Bretagne (quarante-trois usines de quatorze entreprises) arrive en tête avec 7,52 millions de tonnes fabriquées dans l’année (+ 0,8 %). Il s’agit là d’une bonne nouvelle après une quinzaine d’années de recul continu des fabrications depuis le début des années 2000, quand la Bretagne fabriquait près de 10 millions de tonnes par an. L’élevage, il est vrai, se situait à un autre niveau de production.
Aujourd’hui dans cette région, le porc arrive en tête des fabrications avec 3,49 millions de tonnes, en baisse de 0,6 %. Si l’aliment complet décroche de 1,6 %, le complémentaire gagne 3,5 %, confirmant l’intérêt grandissant des éleveurs pour les fabrications à la ferme à partir de maïs humide qu’ils complètent avec des ingrédients industriels. En seconde place des fabrications en Bretagne, l’aliment volaille reste stable à 2,85 millions de tonnes. Les fabrications pour poulets progressent légèrement quand celles pour dindes gagnent 3,2 %. L’aliment pour pondeuses, confrontées à la remise en cause de leur mode d’élevage en cage, abandonne 2,7 %. La troisième famille d’aliments concerne le bovin (1,97 million de tonnes) qui fait un bond de 7 %. L’amélioration des prix du lait a incité les éleveurs à augmenter la productivité laitière de leurs vaches en utilisant des aliments industriels. Ils ont dû aussi, en raison des fortes chaleurs estivales de l’été 2018, consommer partie de leurs stocks de fourrages qu’ils ont corrigé avec des ingrédients industriels.
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