Pour chasser les idées reçues sur la fertilisation des céréales à paille, Arvalis – Institut du végétal vous propose une série de fiches argumentées : « les vrai/faux de la fertilisation ». Cette fiche s’intéresse à l’apport d’azote au tallage.
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Au cours du tallage, le statut azoté des plantes commande l’émission de nouvelles talles. Une suralimentation en début de cycle (avant épi 1 cm) favorisera la croissance de talles secondaires. Celles-ci sont susceptibles de régresser au cours de la montaison si la concurrence avec les talles principales est trop forte. Elles ne contribuent alors pas au rendement et consomment azote et eau au détriment des talles primaires.
Par ailleurs, le rythme d’émission des talles dépend essentiellement de la date de semis (cumul de températures et durée du jour) et non pas de la ressource azotée.
Figure 1 : influence de la dose d’azote sur l’émission de talles
L’azote apporté au tallage entretient des talles secondaires qui ne contribuent pas au rendement et favorisent la verse (surtout quand la densité de plante/m² est élevée).
Ne pas apporter trop d’azote, trop tôt pour…
• Limiter le risque de verse et de maladies en cas de végétation luxuriante ;
• Assurer une bonne teneur en protéines en appliquant un report de l’azote vers la fin de la montaison.
Des essais réalisés par ARVALIS – Institut du végétal en Bretagne n’ont montré aucune différence de rendement entre des parcelles fertilisées au stade tallage (30 kg N/ha) et des parcelles non fertilisées à ce stade (à dose totale d’engrais équivalente). Ainsi dans ces types de sol, l’impasse tallage est envisageable quand l’état de la végétation et les reliquats azotés du sol en sortie d’hiver le permettent.